La frontière ouest connaît ces temps-ci une certaine recrudescence dans l'introduction illégale de chardonnerets capturés au Maroc, la dernière en date portant sur 300 volatiles interceptés dimanche dernier par les gendarmes de la brigade de Maghnia. En plus du trafic de drogue, de carburant et autres effets vestimentaires de contrebande, ces oiseaux de compagnie qui se font rares dans nos forêts, en raison des braconnages intensifs dont ils font l'objet, sont cotés à l'Ouest du pays entre 3.000 et 3.500 dinars l'unité. Mais, une fois rendus dans l'Algérois, leur valeur est portée à plus de 6.000 dinars, selon les oiseleurs établis dans la capitale. Ainsi, les introductions illégales qui ont été interceptées depuis le mois de juillet à septembre écoulé, font état de 952 chardonnerets saisis par les services de sécurité. Soit, 550 unités au mois de juillet, 102 au mois d'août et la dernière prise est à mettre à l'actif de la gendarmerie de Maghnia et s'est soldée, dimanche passé, par la saisie de 300 oiseaux de la même classe. Cette prise a été opérée au domicile d'un contrebandier, récidiviste dans le genre, selon la même source. Les chardonnerets objet de cette saisie ont été relâchés le même jour dans la forêt de Bled Chahba, non loin de la ville de Lalla Maghnia et nul doute que leur instinct les guidera vers les lieux où ils ont été capturés. Rappelons que ces oiseaux sont protégés par la loi 04.07 du 14 août 2004 et le décret 83-509 du 20 août 1983, portant protection des espèces non domestiques.