L'appel à la grève, initié par l'intersyndicale des travailleurs de la Fonction publique comprenant le CLA, le CNAPEST, Le SATEF, une partie du CNES, le SNAPAP et l'UNPEF, a trouvé un écho relatif en Kabylie. Les blouses bleues, roses et blanches n'ont guère égayé les rues des villes et villages. Rares sont, en effet, les établissements d'enseignement qui ont ouvert leurs portes hier, 5 octobre, une journée décrétée celle de l'enseignant mais aussi celle marquant un douloureux anniversaire, celui d'une journée qui a vu des Algériens aux prises avec d'autres Algériens. En Kabylie, les enseignants ont donc répondu massivement à l'appel, y compris dans les rangs des non syndiqués. Ces derniers disent que ‘la situation sociale des enseignants est très proche de l'extrême pauvreté'. D'autres ajoutent que «dans la wilaya de Tizi-Ouzou, il y a en plus ce problème des arriérés de salaires, ces régularisations des situations administratives qui traînent et, aussi, on sent comme un dédain des syndicats autonomes par l'administration». Pour les syndicats autonomes, la grève a été suivie à 90%. Et l'appel a été très bien suivi à Makouda, Ouaguenoune et la partie nord de la wilaya, où rares sont les écoles, collèges et lycées qui ont fonctionné. A Tizi-Ouzou ville, la surprise est venue du lycée Abane Ramdane qui a ignoré l'appel. Il en est de même à Tademaït où seul le lycée a rejoint la grève.