Les habitants du quartier desservi par la rue Ghalem Bendermel à Hennaya, à 10km au nord de Tlemcen, sont confrontés à une puissance électrique insuffisante, qui les empêche de profiter pleinement du confort dont ils sont censés bénéficier. Plusieurs habitants de ce quartier affirment: «Il est hors de question, pour nous, d'utiliser simultanément deux appareils électriques fonctionnant en 220 volts, dès la tombée de la nuit». Se voulant plus explicite, l'un d'entre eux précise: «Notre vie quotidienne est sérieusement perturbée, car il nous est difficile, par exemple, d'utiliser, en même temps, la télévision et le micro-ordinateur en raison de la chute de tension qui pourrait s'ensuivre. Il nous faut, alors, obligatoirement opter pour l'un ou l'autre, d'où les conflits qui peuvent naître entre les membres de la famille». Et d'ajouter: «En été, la mise en marche du climatiseur était impensable, une fois la nuit venue. Au début, j'ai pensé que celui-ci était défectueux, mais les vérifications faites par des mains expertes, ont montré que son régulateur de température ne présentait aucun défaut. J'en ai donc conclu que c'était l'insuffisance de tension qui était derrière son mauvais fonctionnement». Les résidents dudit quartier ne peuvent non seulement pas jouir des commodités offertes par la technologie, mais ils restent continuellement sous la menace d'un accident aux conséquences imprévisibles. Le dernier en date s'est produit durant la soirée de la deuxième semaine du mois de Ramadhan, ce qui montre combien le risque est grand et latent. Cette nuit-là, en effet, le pire a été évité dans une maison où le feu a failli prendre, n'était le compteur qui a disjoncté suite à une surtension. «Celle-ci provenait d'une ligne à haute tension passant dans le voisinage». «Seul le courage d'un jeune de la famille, qui a eu la présence d'esprit de se munir d'un extincteur et d'escalader le pylône au péril de sa vie, pour circonscrire les étincelles, a permis de limiter les dégâts, qui auraient pu être catastrophiques», soutient son voisin. A la question de savoir si les élus communaux font quelque chose pour régler ce problème, un citoyen de la rue Ghalem Bendermel affirme: «Le P/APC m'a déclaré personnellement, il y a plus d'une dizaine de jours, que cette ligne a été équitablement partagée, de façon à assurer un bon éclairage public et domestique. «Mais, en réalité, ajoute-t-il, rien n'a changé, car le problème persiste jusqu'à ce jour. D'ailleurs, ce problème ne se pose pas seulement au niveau de ce quartier, puisque toute la ville d'Hennaya en souffre. En témoignent les coupures intempestives survenant à n'importe quel moment», a-t-il ajouté. «D'ailleurs, renchérissent quelques employés de l'APC se disant également touchés par ces défaillances électriques, pas plus tard que jeudi dernier, une coupure a duré de 4h du matin jusqu'à midi». Selon eux, «ces coupures itératives seraient dues à une surcharge du réseau, car le seul poste transformateur qui alimente tout le centre de la ville est déjà saturé».