Hier, près de 12 élèves, tous cycles scolaires confondus, ont été privés d'école, et ce, après avoir passé une nuit entière à la belle étoile, eux et leurs familles, dans une forêt jouxtant le quartier dit «recasement» à Dar El Beïda. On compte même un bébé parmi ces familles. Celles-ci se sont retrouvées dehors après avoir été délogées de force par les autorités locales, selon les dires de ces mêmes familles. Quatre familles qui résidaient dans des tentes, suite à la destruction, l'été précédent, de leur bidonville qui se trouve près de Dar El-Beïda, ont passé une nuit entière à l'abri des arbres de la forêt mitoyenne, et ce, sans que les autorités locales du secteur urbain d'El Makkari, n'interviennent dans leur relogement temporaire, selon ces pères de familles qui s'interrogent sur le sort de leurs affaires personnelles ainsi que leurs meubles, saisis et envoyés à la fourrière qui se trouve dans la commune de Chteïbo. D'un autre côté, Mokhtaria Yakoubia, très en colère, car son bébé était tombé malade à cause de cette nuit passée dehors, elle criera: «Ces enfants, en quoi sont-ils fautifs? Je tiens, comme responsable de l'état de mon bébé, tous ceux qui ont exécuté cette expulsion, leur seul souci, étant de satisfaire leurs responsables. Ils nous ont promis de trouver une solution à notre problème de logement et nous avons même déposé des demandes de logements sociaux auprès de l'office de la promotion et la gestion immobilière ainsi qu'auprès du service communal habilité, mais sans résultat». Sur ce sillage, ces familles sollicitent le premier magistrat du pays à intervenir afin de préserver leurs droits, vu que les responsables locaux ont insisté pour les expulser de ces habitations qu'ils occupaient depuis 8 ans, selon leurs déclarations, et ne les ont pas relogées, tel que stipulé dans le programme de la wilaya et qui concerne le relogement des familles, habitant les bidonvilles. Dans ce même contexte, Fatima Hellali, une élève du moyen, dira: «Cette situation me déconcentre dans mes études, vu que je n'ai plus d'endroit pour réviser.» Rappelons que ces 4 familles s'ajoutent aux 13 autres qui ont vu leurs habitations se démolir, après plusieurs années d'occupation, sans pour autant bénéficier de logements ou de dédommagements. Les services de la commune affirment que les habitations de ces familles ont été démolies car elles avaient squatté le terrain en question et leurs affaires saisies, du moment qu'elles avaient refusé de quitter les lieux.