Le commun des citoyens ne peut que remarquer le déficit en matière de transport public, et quelquefois l'inexistence de celui-ci pendant les périodes sensibles telles la saison estivale et la rentrée universitaire, à travers la plupart des régions de la wilaya de Tlemcen. Celui-ci est accentué encore plus dans certaines localités à l'exemple de Ouled Mimoun, Remchi, Hennaya, Aïn Youcef et Hammam Boughrara. Ainsi, dans la dernière commune citée, relevant de la daïra de Maghnia, réputée pour sa station thermale, le problème est des plus épineux. Selon des étudiants rencontrés sur la RN35, en train de faire de l'autostop, et certains habitants de la localité, la population vit des moments difficiles, non seulement à cause du manque de commodités pour une vie descente mais aussi le transport qui fait énormément défaut. «Le transport public, dans la commune de Hammam Boughrara, est devenu d'une rareté extrême. Ce qui isole la région du reste des autres agglomérations environnantes et surtout du siège de la wilaya», nous diront nos interlocuteurs. On croit savoir aussi que le transport est assuré seulement sur la ligne Hammam Boughrara – Maghnia. Par contre, pour se rendre directement à Tlemcen, les citoyens doivent poireauter des heures sans trop d'espoir. Pour les étudiants inscrits à l'université de Tlemcen et les malades en quête de spécialistes à l'hôpital de la ville des Zianides, c'est un véritable calvaire qu'ils subissent. Il faut le dire, dans la wilaya de Tlemcen, beaucoup de fonctionnaires habitant certaines communes rentrent chez eux très tard même s'ils sont toujours obligés de quitter leur lieu de travail à l'avance. De même que beaucoup d'étudiants, habitant dans un rayon de moins de 50 km de l'université, qui sont obligés de sécher leur derniers cours pour espérer arriver chez eux avant la tombée de la nuit.