Dans une déclaration adressée au président de la République, avec ampliation au Premier ministre et au ministre de l'Intérieur ainsi qu'au wali de Tizi-Ouzou et à la presse, les habitants du flanc sud de la commune de Tirmitine, dans la daïra de Draa Ben Khedda, se disent ‘indignés par la politique et la ligne de conduite destructive du président de l'APC de leur commune'. Ces villageois disent ‘retirer leur confiance à cet exécutif' qu'ils accusent de verser dans ‘le maintien de l'enclavement de la commune et la création d'un climat de tension et de haine entre le versant Tirmitine et le versant Aït Arif et Zerrouda'. Comme ils affirment que ‘cette situation risque fort d'aboutir à des confrontations et des débordements regrettables entre les villageois tenus par des liens de parenté et d'amitié légendaires'. Les villageois reprochent ainsi au président de l'APC son refus de délocaliser le siège de l'APC vers le lieudit Tiplakine. Cette délocalisation paraît pourtant synonyme de développement et d'épanouissement de la commune avec, à la clé, la création d'emplois et l'éventualité de l'ouverture d'un marché et d'autres infrastructures. Les villageois protestataires ajoutent que le maire et son clan défendent plutôt l'extension du chef-lieu vers une zone isolée du sud-ouest de la commune et ont ainsi choisi le lieudit Avarane comme lieu d'implantation du lycée ce qui, à leur avis, pénalise 70% des élèves. Les villageois s'étaient ‘soulevés' récemment contre ce choix concernant l'implantation de ce lycée, et une manifestation a fini par des débordements avec des dégâts commis par des jeunes gens au niveau du siège de la mairie. Ces dégradations seraient, selon les auteurs de la déclaration, le fait de manipulations. Ils accusent le maire d'être derrière tout cela en affirmant qu'il aurait manipulé quelques jeunes qui ont alors commis les dégradations. Evidemment, selon des sources très au fait du problème, le maire n'est en rien responsable de ce qui est arrivé. Bien au contraire. Et nos sources d'ajouter ‘on doit à la vérité de dire que ces flancs formant la commune de Tirmitine n'ont en fait jamais été d'accord et que la région proposée de Tiplakine n'est en fait qu'un alibi. Les gens des flans contestataires, les Aït Arif et les Zerrouda, ne veulent surtout pas voir l'actuel siège de la commune de Tirmitine se développer car pour eux ce serait au détriment de leurs villages. Encore une bataille de clochers de village qui risque de retarder la réalisation du lycée. Au lieu de parler de délocalisation, les villageois irascibles devraient, selon certains, plutôt demander l'ouverture de nouvelles routes et l'agrandissement de celles déjà existantes reliant les villages au chef-lieu de la commune.