Des dizaines de femmes et d'enfants ont marché, avant-hier, dans la commune d'El Ançor pour réclamer la libération des jeunes arrêtés à l'issue des émeutes qui ont secoué ladite commune, durant la semaine écoulée. Les femmes protestataires se sont dirigées vers les sièges de la gendarmerie et de la commune où elles se sont rassemblées, quelques minutes seulement. Les autorités de la commune représentées par son président, ont demandé à ces femmes de déléguer une représentante, qui suivra l'affaire avec les collaborateurs de l'exécutif. Sur cette question précise, l'une de ces femmes ayant requis l'anonymat révèlera: «Je suis sortie, aujourd'hui, pour réclamer la libération de mon fils qui a été arrêté, mardi dernier, par les services de la gendarmerie. Il n'a rien fait, il n'a ni brûlé, ni saccagé les biens publics. Il n'a fait que soutenir le mouvement de protestation contre l'activité des carrières», dira-t-elle avant d'ajouter: «De nombreuses personnes, parmi celles qui sont actuellement en détention, n'avaient pas l'intention de saccager ou de détériorer les biens publics, ils voulaient manifester pacifiquement.» Une autre femme visiblement très inquiète pour le sort de son frère, dira: «Terrible sera le moment, lorsque les gendarmes investiront notre maison pour arrêter mon frère. Il est détenu à tort et n'est pas impliqué dans les actes de vandalisme, ayant marqué les émeutes de la semaine dernière. Nous nous sommes simplement révoltés contre l'activité des carrières qui empoisonnent notre vie. Nous réclamons donc la libération de tous les détenus de ces émeutes, ils tous innocents.» Les services de la gendarmerie ont informé les femmes protestataires que les émeutiers détenus ont été présentés devant le tribunal de Aïn El Türck où ils ont été placés sous mandat de dépôt et devraient être jugés lundi prochain.