La famille de la jeune Lahor Fatima, victime d'une «erreur médicale», lui ayant coûté l'amputation de son bras droit, a décidé de poursuivre en justice les responsables de la tragédie. A propos du nouvel épisode de ce feuilleton dramatique qui a défrayé la chronique à Oran, la maman de Fatima révèlera: «Nous allons porter plainte auprès des instances juridiques, afin que justice soit faite. Une erreur médicale a été commise et a failli carrément coûter la vie à ma fille. De ce fait, il est injuste que le responsable de cette erreur reste à l'abri de toute sanction, alors que ma fille est désormais invalide à vie. Je ne baisserai pas les bras, jusqu'à ce que justice soit faite et que la loi soit appliquée, quitte à la faire traîner, durant des années, devant les tribunaux». Dans une déclaration faite à notre journal, quelques jours avant l'intervention chirurgicale, notre interlocutrice avait affirmé: «Je ne cesserai pas de réclamer les droits de ma fille et je ne reculerai devant rien pour plaider sa cause et que le responsable de ce drame paie le prix de son acte. Je vais adresser une lettre au ministre de la Santé et au président de la République, dans laquelle je réclamerai les droits de ma fille. Il faut que les individus responsables de ce genre d'accidents médicaux soient jugés et punis pour leurs actes irresponsables. S'il s'avère nécessaire, je m'adresserai aux organisations des droits de l'Homme». Même amertume et même détermination chez la victime Fatima qui confiera: «Nous ne pouvons pas faire comme si de rien n'était. Il a fallu juste 15 minutes pour que toute ma vie soit chamboulée. J'ai d'ailleurs frôlé la mort, après cette injection». Selon des sources hospitalières, le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière a dépêché des inspecteurs au CHU d'Oran pour enquêter sur les tenants et les aboutissants de cette affaire. L'histoire de Lahor Fatima a suscité une grande polémique au sein de la population. D'ailleurs, plusieurs citoyens ont exprimé leur profonde compassion et la rue oranaise ne s'est pas montrée indifférente à son cas. En effet, dès la publication de l'article sur notre journal, de nombreux citoyens n'ont pas manqué de montrer leur colère à l'encontre de cette situation peu réjouissante qui caractérise le secteur de la santé dans notre wilaya. Sur un autre registre, la maman de Fatima révèlera, aussi, que sa fille ne pouvait pas poursuivre sa scolarité cette année, vu qu'elle est soumise à un traitement et un suivi médical intense.