De nombreux pays du Golfe, parmi lesquels les Emirats Arabes Unis (EAU), ont appliqué, dès le début de l'année, de nouvelles mesures concernant l'octroi du visa d'entrée dans ces pays. Ces procédures qui s'appliquent aux Algériens, notamment, ont trait à l'augmentation des frais et le paiement de 1000 euros comme garantie de retour au pays d'origine. Ces mesures prises pour inciter les nombreux jeunes qui restent dans les pays du Golfe après expiration du visa, sont «sévères et dissuasives», selon les déclarations de jeunes. Le propriétaire d'une agence touristique déclarera : «Les nouveaux standards ont surpris beaucoup de jeunes ayant déposé des dossiers, d'autant plus que la demande du visa pour les pays du Golfe (dont les Emirats Arabes Unis) ne se fait pas directement à partir du consulat ou de l'ambassade, mais par le biais des agences touristiques activant avec des sous-traitants sur place qui se chargent des procédures auprès des autorités concernées». M.R, universitaire, déclarera : «J'ai déposé mon dossier depuis plus d'un mois, et j'ai été surpris quand il a été rejeté, alors que ma demande a été formulée en bonne et due forme. J'ai découvert, par la suite, que de nouvelles conditions ont été ajoutées ». Une jeune fille de 26 ans, titulaire d'un magister en sciences politiques, confiera que «cela fait plus d'une année que j'ai déposé un dossier de visa pour les Emirats Arabes Unis, pour apprendre du propriétaire de l'agence, après plusieurs mois d'attente, que ma demande a été rejetée, sans raison, bien que j'ai payé tous les frais inhérents». Approché, le gérant d'une agence de voyage chargée d'obtenir le visa pour les Emirats Arabes Unis, nous a expliqué que : «les nouvelles lois, qui sont entrées en vigueur, ne datent pas d'aujourd'hui mais remontent au premier semestre de l'année précédente quand de nombreux dossiers ont été rejetés sans que les causes du rejet ne soient expliquées. Ce qui nous a poussés à restituer les documents à leurs propriétaires sans pouvoir leur fournir d'explications.» Ces mesures ont été prises, selon un autre voyagiste, pour éviter que les demandeurs de visa n'utilisent les pays du Golfe comme base de départ pour des actions d'émigration clandestine à destination de l'Europe après la découverte, l'an dernier, d'un groupe de jeunes qui avaient dépassé la durée légale de leurs séjours dans ces pays.» Notre interlocuteur ajoutera que «les coûts du visa ont atteint les 40.000 Da, alors qu'ils ne dépassaient pas les 100 euros». Selon l'opérateur basé à Dubaï, le nombre de rejets des demandes de visa est beaucoup plus élevé pour les femmes que pour les hommes. Selon lui, ces nouvelles mesures ont été décidées pour limiter la main-d'œuvre étrangère qui a dépassé la locale.