Quatre étudiants en Droit, trois filles et un garçon, ont été victimes d'un vol perpétré par une bande de malfaiteurs en plein jour et au vu et au su de plusieurs universitaires qui se trouvaient, à ce moment précis, à l'intérieur de l'enceinte du nouveau pôle universitaire à Belgaïd. Ce vol a été qualifié de spectaculaire et c'est le moins que l'on puisse dire, vu que les agresseurs ont utilisé des armes blanches et du gaz lacrymogène. «Les voleurs se sont emparés de quatre téléphones portables, de bijoux appartenant aux étudiantes victimes et d'une somme d'argent estimée à 4.300 dinars. Nos camarades ont été braqués, dans l'après-midi, à la sortie de la salle réservée aux étudiants de première année de droit. Cette agression a créé une vive panique chez les autres étudiants ainsi qu'à toute la famille universitaire, qui réclament un dispositif sécuritaire sérieux en faveur de ce pôle universitaire de Belgaïd», dira un étudiant Farida, originaire de Relizane, est l'une des victimes de ce vol spectaculaire et se trouve toujours en état de choc, elle dira: «Il était environ 15H30, quand trois individus, étrangers à l'université, pointeront leurs poignards et leurs sabres sur nous. Ils nous ont dessaisis de nos portables, nos bijoux et de notre argent. L'un d'entre eux s'est adressé à moi en m'ordonnant de ne faire aucun geste, pouvant attirer l'attention des passagers ou sinon il me balafrera.» Les étudiants du département de droit et des sciences politiques affirmeront étudier dans des circonstances marquées par une insécurité angoissante, vu le nombre élevé des agressions. «Avant l'agression survenue, hier après-midi, nous prenions nos dispositions afin de nous mettre à l'abri des malfaiteurs à l'extérieur de l'université, or, les voleurs sont maintenant venus jusqu'à nos classes pour nous voler, alors que devons-nous faire? Cette situation est inadmissible et nous appelons l'administration à prendre ses responsabilités. La sécurité des étudiants et du personnel de l'université est du ressort de notre tutelle directe. Nous ne pouvons plus nous taire devant une telle escalade des actes de vol et des agressions à l'intérieur de l'université» révèlera Amar, un étudiant en troisième année de droit. A l'issue de ce regrettable événement, la plupart des enseignants ont sollicité l'administration de l'université d'avancer les horaires des cours, programmés initialement dans l'après-midi. «Nous préférons que ces cours se tiennent le matin, plutôt que l'après-midi. Nous avons peur d'être, à notre tour, la proie de ces voleurs et criminels. Nous constatons un sérieux déficit dans le personnel de sécurité et les agents de sécurité se limitent à garder la porte d'entrée.» Approché à ce sujet, l'un des agents de sécurité de l'université, affirmera: «Notre mission principale porte sur la vérification de l'identité des étudiants et sur le gardiennage des véhicules. Concernant l'agression d'hier, je pense que les auteurs faisaient probablement partie des ouvriers employés dans les chantiers de constructions, installés dans le périmètre de l'université.» Nous avons tenté de contacter les responsables de l'université à ce sujet, mais aucun n'était présent.