La première semaine des vacances d'hiver ainsi que les mardi après-midi seront mis à profit, et ce, afin de rattraper les trois semaines de retard induites par la grève des enseignants, notamment au niveau des paliers du moyen et du secondaire, apprendra-t-on. «Bien avant la grève, nous avions pour principal souci, la condensation du programme que nous devions absolument faire avancer et ces trois semaines de grève nous obligent donc à assurer des cours de rattrapage, durant la première semaine des vacances d'hiver», fera savoir une enseignante du moyen dont les élèves ont déjà été préparés pour ce faire. Une autre enseignante du cycle primaire, elle aussi et comme tous ses collègues du même palier, astreinte à l'avancement du programme fera remarquer: «Concernant notre établissement, nous avons opté pour la récupération des cours durant les après midi du mardi, vu que nous sommes tenus de respecter l'avancement du programme par notre tutelle.» C'est en effet ce qui a été convenu avec les représentants syndicaux de l'UNPEF, lors du dernier jour de grève, et dont l'un des représentants dira en direction des enseignants, ayant suivi le mouvement de protestation: «Il est indispensable de rattraper le retard accumulé, durant les heures creuses ainsi que les mardis après-midi, et ce, afin d'assurer la continuité du programme.» Une initiative que peu de parents et élèves partagent, mettant en avant l'utilité et les bienfaits des vacances scolaires. D'autres parents dont les enfants sont en terminale, avec au bout, un examen tout aussi décisif que le baccalauréat, mettent en avant l'intérêt des élèves, avant tout autre considération. Le jeune Kharroubi, en classe de 3ème année secondaire, dira à ce propos: «Nul n'ignore que la classe de terminale nécessite une concentration importante durant toute l'année, pour mes camarades et moi et perdre ainsi trois semaines de cours, n'a fait que perturber le programme.» Les mêmes propos seront tenus par Madjid Abid, lui aussi en classe de terminale et qui fera remarquer: «Il aurait fallu qu'un service minimum de cours soit assuré, concernant les classes d'examen, tout en gardant leur statut de gréviste, comme cela se fait pour le corps médical en temps de grève.» C'est d'ailleurs ce qu'ont réclamé certains parents au premier jour de grève et qui demandaient aux enseignants d'assurer des cours aux classes d'examen, comme le baccalauréat ou encore le brevet d'enseignement moyen. Cela étant, l'instauration des vacances scolaires n'est nullement fortuite. «Elle permet une évaluation en plus d'une période de repos utile aux élèves pour reprendre la suite des études dans des conditions de fraîcheur», fera remarquer un chef d'établissement, contraint d'exiger des élèves à poursuivre, durant la première semaine des vacances, les cours de rattrapage.