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Alors que seulement 30 médecins et paramédicaux sur les 7.000 enregistrés se sont vaccinés Des lots de vaccin antigrippe A douteux retirés du circuit à Oran
Le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière a notifié une décision «urgente» à la direction de la santé à Oran dans laquelle il demande le rappel de lots de doses du vaccin antigrippe porcine, portant deux numéros de série différents et dont les références n'ont pas été communiquées à la presse. Quant aux raisons ayant conduit à cette décision, rien n'a filtré si ce n'est les supputations de certaines sources médicales qui avancent «la non-conformité aux normes requises». Cela intervient, alors que le lancement de la campagne de vaccination est marqué par un flagrant boycott, affiché par de nombreux médecins. En effet, sur un total de 7.000 médecins et paramédicaux, répartis à travers 40 centres de santé publique, seule une trentaine a accepté de se faire vacciner. Dans la directive adressée aux services de la direction de la santé à Oran, le ministère instruit ses représentants, au niveau local, de retirer les doses de vaccin portant les deux numéros de série remis en cause. Et la mesure concernerait, selon nos sources, des milliers de doses dont le support de contenance et l'emballage ne comporteraient pas les informations de base exigées par la réglementation. Les quantités rappelées seront soumises à des analyses. Par ailleurs, des sources médicales soulignent que la campagne de vaccination, lancée à la fin de la semaine dernière, est marquée à Oran par un flagrant boycott, affiché par de nombreux médecins. En effet, sur un total de 7.000 médecins et paramédicaux, répartis à travers 40 centres de santé publique, une trentaine seulement a accepté de se faire vacciner. A Oran, est-il à noter, chaque centre de vaccination, sur les 40 mis en place par les services de la tutelle, a bénéficié d'un quota de 1.200 doses. Et à en croire nos sources, le boycott de cette campagne et la réticence affichée par de nombreux citoyens quant à cette vaccination, est justifiée par les grandes contradictions ayant marqué les déclarations des hauts responsables du secteur de la santé, concernant la conformité ou non, des doses importées par l'Algérie. A cela s'ajouteraient la mauvaise publicité faite par certains organes médiatiques européens contre le vaccin en question. Interrogé à ce propos, un médecin dira: «Franchement, nous ne sommes sûrs de rien concernant l'efficacité de ce vaccin. Il faut dire que la grande polémique qui entoure cette question, à l'échelle nationale et même mondiale, y est pour quelque chose. La seule chose qui est certaines c'est que si les médecins s'abstiennent de se faire vacciner, les femmes enceintes, elles aussi, vont faire de même. Idem pour les écoliers qui rejoindront, sans aucun doute, les rangs des boycotteurs. Et cela signifiera une seule chose: l'échec de l'opération. Les milliers de doses importées n'auront ainsi servi à rien.» Notons que la campagne de vaccination des femmes enceintes commencera, demain dans les maternités et sera suivie par celle des élèves et des malades chroniques.