Les étudiantes internes de la cité universitaire des 1500 lits C4, à l'USTO, ontexprimé une profonde déception quant aux mauvaises conditions vécues à l'intérieur de leur cité universitaire, vu la médiocrité des repas proposés, manquant d'hygiène et ne répondant pas aux normes requises, selon les déclarations de ces jeunes internes. Elles réclament donc une commission d'inspection pour venir s'enquérir de la situation. Les jeunes filles se plaignent de la situation déplorable qu'elles endurent et qui seraient, selon elles, dues à la marginalisation. «L'administration ne respecte pas les normes requises quant aux repas présentés, ces derniers manquent d'hygiène, de qualité et même de consistance», dira Ahlem, l'une des étudiantes, puis elle poursuivra: «Nous souffrons de malnutrition à un tel point que nous sommes arrivés à oublier le goût des repas que nous aimons tant et qui nous manquent tellement, tels les œufs et le poisson. Même la quantité de viande qui nous est servie est très limitée. La semaine dernière, par exemple, on nous a servi des boulettes de viande, mélangées à du riz, juste pour nous tromper et ce, afin que nous ne revendiquions pas notre quota de viande qui devrait être de 100 grammes par jour.» «Il y a aussi une nouvelle tendance, celle de la betterave qui nous est servie deux fois par jour, tout au long de la semaine et il ne manquerait plus qu'on nous la propose au petit déjeuner, est-ce alors raisonnable?», se demandera-t-elle. Fatima, ajoutera de son côté: «On a l'impression que nous sommes dans une prison. Tout le monde est au courant des dépassements pratiqués dans notre cité universitaire et comme la qualité des repas est très mauvaise, nous avons décidé de préparer nos repas, nous-mêmes, à l'intérieur de nos chambres, en dépit du danger que nous pouvons encourir et ce, dans le but d'éviter les repas déséquilibrés qu'on nous propose et qui ne répondent pas à nos besoins et aussi pour éviter tout conflit avec les responsables.» Les étudiantes internes ont aussi soulevé le problème du transport, vu que quatre bus seulement assuraient, à tour de rôle et à des heures séparées, le transport de plus de 800 étudiantes vers les différents instituts et facultés de la wilaya, ceci poussant la majorité des étudiantes à ne pas assister aux cours de la matinée. Ouarda, l'une d'entre elles, dira avec colère: «Depuis la signature des contrats avec l'entreprise privée, une grande anarchie règne. Notre situation ne cesse de se dégrader et aucun respect ne nous est voué, nous subissons quotidiennement des humiliations et nous sommes totalement marginalisées. L'itinéraire choisi par les bus ne nous arrange pas, vu les différentes destinations et les longues distances à parcourir, un seul bus dans la matinée, aux environs de 07heures, ne peut pas répondre aux besoins de 800 étudiantes.» Nous avons tenté de contacter les responsables concernés afin de nous clarifier la situation, mais nous n'y sommes pas parvenus, l'accès nous ayant été refusé par l'agent de sécurité.