Les prix du ciment ont atteint leur sommet au cours de cette semaine et le prix du sac est cédé à 800 DA, créant ainsi une déstabilisation au niveau des marchés des matériaux de construction et un grand retard dans de nombreux chantiers de construction et de projets de logements.De nombreux manœuvres au niveau des chantiers de construction à Haï El Yasmine et dans la commune de Hassi Bounif, ont indiqué, hier, avoir interrompu les travaux, vu la pénurie du ciment dont le prix est revu à la hausse et a atteint les 1000 DA. Ceci a donc poussé les promoteurs à renoncer à acheter ce produit, et ce, en attendant une baisse des prix.» Un manœuvre déclarera à ce propos: «Notre rôle se limite, ces derniers jours, à nettoyer le chantier et à ramasser les restes des matériaux de construction, en attendant l'arrivée du ciment.»Cette hausse fulgurante des prix est due, selon des sources responsables du secteur du commerce, aux entreprises privées qui ont une emprise sur les marchés locaux et contrôlent la gestion du ciment, en implosant des prix exorbitants. Ceci menace de nombreux projets immobiliers, vu que les marchés des matériaux de construction connaissent une grande affluence, concernant le ciment et ce, sans compter la consommation des petits travaux entrepris par les particuliers, dans la réhabilitation de leurs demeures. «La seule solution pour casser les prix du ciment serait d'avoir recours à l'industrie mobile qui consiste à utiliser des navires pour l'industrialisation du ciment puis de les répartir sur les différents ports du pays, tel le bateau turc qui a accosté au port d'Oran, à la fin de l'année dernière. Ce dernier produit, en effet, près de 3.000 tonnes de ciment», poursuivent nos sources. Dans ce même contexte, des sources responsables du port d'Oran dévoilent que la production de ce navire est destinée uniquement aux grands projets, tels que celui du centre des conventions dont les travaux ont été achevés depuis peu de temps, ainsi que le projet du tramway. Notre source ajoutera que la production du ciment de ce bateau turc est actuellement interrompue et ce, dans l'attente d'être fourni en matière première par un autre navire, ainsi que pour effectuer des travaux de restauration et de nettoyage.D'autre part, un commerçant en matériaux de construction à El Hamri estime que «les travaux du tramway d'Oran ont beaucoup contribué à la flambée des prix du ciment sur le marché local. En effet, depuis le lancement de ce projet, la demande a doublé, alors que l'offre demeure toujours insuffisante.» Une source, émanant du port d'Oran, a appelé le gouvernement algérien a prendre des mesures urgentes pour faire face à la spéculation des prix du ciment sur le marché national et local, à l'instar de ce qui a été fait pour le fer. A rappeler que du temps du monopole, exercé par la société indienne sur le marché du fer, le prix de ce matériau de construction a atteint les 09 mille dinars le quintal. Cependant, après l'ouverture du marché de l'importation du fer à la participation des opérateurs privés, le coût du fer a baissé de 09 à 04 mille dinars.