La crise s'accentue dans le secteur de l'Education avec l'entrée en action d'un autre corps, celui des intendants des établissements scolaires. La revendication salariale fait des émules. Pratiquement, aucun corps du secteur n'est satisfait de l'annonce du ministre à propos des indemnités. Ainsi, après les enseignants, les adjoints d'Education, le corps commun des agents, c'est, depuis avant-hier, l'économat qui fait entendre sa voix. En effet, le personnel intendant de la wilaya de Bejaia est en grève d'une semaine reconductible. Le bureau de la wilaya de Bejaia nous a fait parvenir une déclaration faisant part de ses revendications liées d'abord à la prime de documentation et d'expérience pédagogique professionnelle, de laquelle ont été «exclus» ces personnels dans le nouveau statut. Pour appuyer leur mouvement de grève, les intendants ont tenu, hier, un sit-in devant le siège de la direction de l'Education de la wilaya de Bejaia afin d'interpeller le ministère de tutelle. Le bureau de la wilaya de Bejaia a précisé son adhésion aux décisions du bureau national, contenues dans la déclaration déposée au ministre la semaine dernière. Les intendants dénoncent «l'attitude négative et laxiste du ministre de l'Education (MEN) et de la FNTE à l'égard de leur corps et celui des corps communs». De ce fait, les travailleurs de l'Education, qui attendent curieusement de voir enfin ce qu'il en est réellement des améliorations dans leurs nouvelles fiches de paie, conformément aux mesures portant sur les indemnités annoncées par le département de Benbouzid, doivent prendre leur mal en patience. La grève du corps d'intendance risque de différer l'application de cette nouvelle grille des salaires, objet de contestations à travers le mouvement de grève mené conjointement par l'unpef et le Cnapest, depuis près d'une semaine. Avec l'entrée en jeu du corps d'intendance, la situation se complique davantage dans le secteur de l'Education nationale. Un secteur marqué par un dialogue de sourds entre les différentes parties en conflit, les syndicats et le MEN. Tout concourt pour une année blanche. Les tout prochains jours risquent de confirmer ce cas de figure si le bras de fer perdure. En attendant, les parents sont plus que jamais inquiets par ce statu quo qui ne peut qu'engendrer des conséquences néfastes sur la scolarité des enfants, notamment ceux qui s'apprêtent à subir les examens de fin de cycles.