90 familles, environ, résidant depuis des années au quartier des 222 et des 120 logements, connu localement sous l'appellation de quartier «Cheklaoua», connaissent un sort inconnu qui pourrait les conduire à se retrouver dans la rue, si la direction de l'OPGI mettait à exécution les jugements définitifs émis en sa faveur par le tribunal de Gdyel et soutenus par la chambre d'appel de la cour d'Oran, des jugements qui mettent en exergue l'expulsion de ces familles, ayant acheté, par désistement, les logements sociaux propriété de l'Etat. Un père de famille, concerné par cette décision d'expulsion, déclarera: «Face à une crise de logement qui nous pourrissait la vie depuis longtemps, nous étions dans l'obligation d'acheter ces logements sociaux, mis en vente par leurs bénéficiaires d'origine.» Un autre père de famille, précisera: «J'ignorais que l'opération de vente effectuée pour ces logements sociaux était illégale, jusqu'à ce que la justice me convoque et c'est là que j'ai su que l'OPGI nous a estés en justice et a demandé notre expulsion. Une sanction a aussi été adressée aux bénéficiaires d'origine, nous ayant vendu ces logements, pour prétexte qu'ils étaient liés par des contrats de location avec la section locale de la direction de l'OPGI, située dans la commune de Gdyel.» Les occupants de ces logements ajouteront: «La justice a statué et a décidé de nous expulser à travers des jugements qui pourraient être mis en exécution à tout moment et il ne nous reste donc plus qu'à nous plier à cette décision, sauf qu'après avoir dépensé toutes nos économies dans l'achat de ces logements, nous n'avons plus où aller. Nous sommes menacés, à cet effet, de vivre avec nos familles dans la rue. Tout ce qu'on peut espérer maintenant, c'est que les autorités de la wilaya et à leur tête, le Wali d'Oran, répondent à notre requête qui consiste à régulariser notre situation immobilière. Celle-ci demeure toujours en suspens, sachant que nous n'avons jamais bénéficié de logements sociaux ou de lots de terrain destinés à la construction particulière.» Pour rappel, la direction de l'OPGI a essayé, il y a deux ans de cela, de mettre à exécution des jugements d'expulsion contre des dizaines de familles parmi les 90, concernées par ces expulsions, sauf que ces opérations ont échoué, vu que l'huissier de justice, accompagné des agents de l'ordre, n'a pas pu exécuter ces jugements, vu que les familles concernées ont catégoriquement refusé de quitter les logements qu'ils disent avoir payé.»