Deux unités d'exploitation laitière ont été récemment mises en demeure de fermeture par la brigade de répression et des fraudes à Oran. Et pour cause, la matière première (poudre en lait) destinée à la fabrication de lait en sachets n'est, de toute évidence dans ses unités, pas utilisé à bon escient, apprend-on auprès de la brigade de répression de l'inspection régionale d'Oran. Il a été constaté, après analyses, que le lait en sachet, produit par ces unités, n'avait pas la teneur requise par les normes de production en vigueur et les investigations qui ont été diligentées dans ce cadre, ont fait ressortir que cette matière première était réduite de 0,1g sur chaque litre et il s'est avéré que le taux de poudre utilisé n'était que de 0,3g, alors que la norme exige une teneur variant entre 0,4 et 0,8g et ce, dans le seul but d'augmenter un peu plus la production de lait. Cette affaire est actuellement entre les mains de la justice qui devra, à l'issue d'une instruction, définir les responsabilités et trancher sur la décision de fermeture. Ceci à l'ombre de l'office national qui, pour sa part, œuvre à sensibiliser les opérateurs pour les inciter à investir davantage et faire un effort sur le plan qualitatif. Le président de l'office a récemment déclaré qu'«outre le travail qui se fait pour le renforcement de la fonction de contrôle, nous allons les sensibiliser davantage pour être à niveau par rapport aux normes de l'exploitation laitière.» Ce subventionnement permet une meilleure traçabilité des quotas de la poudre de lait conditionné en sachet, selon ce responsable. L'état apporte son soutien en organisation et par souci d'équilibre financier au profit des éleveurs et des laiteries, mais il exige en parallèle à ce qu'il n'y ait néanmoins pas de fraude en contrepartie, dit–il. Notons que ce contrôle entre dans le cadre de l'organisation et la régulation du marché qui a notamment pour objectif de créer une certaine discipline, de professionnaliser les acteurs activant dans le secteur lait et de susciter la transparence dans la gestion de la sensible et importante filière.