Les souks hebdomadaires qui se tiennent sur le territoire de la wilaya, et plus particulièrement ceux de Remchi et Hennaya, restent une aubaine à ne pas manquer pour certains commerçants et autres marchands ambulants. Ils viennent vendre de la viande rouge et certains produits laitiers dans des conditions affligeantes d'hygiène que tout un chacun juge inappropriées. Le sol, dans sa majorité en terre, est foulé par des centaines de personnes soulevant la poussière derrière eux. La promiscuité des produits de différentes denrées et des fruits et légumes, le soleil projetant ses rayons sur tout ce qui est étalé, présente un décor désolant et provoque des préoccupations inquiétantes sur le plan d'hygiène et de salubrité publique. Ce qui est encore plus désobligeant c'est que les citoyens de différents niveaux d'instruction qui se côtoient, et sans se rendre compte au vu du gain de quelques dinars de moins, s'exposent à l'irréparable en cas d'intoxication alimentaire. D'aucuns ne se gênent de vérifier l'étiquetage et la qualité du produit ni les dates de péremption, ne se doutant pas de la qualité de la viande rouge vendue par des crieurs, ni du poulet vivant d'une saleté repoussante vendu à la pièce. Ce phénomène social prend une dimension inquiétante et ce n'est pas la première fois que la presse s'y intéresse. Dans ce cas, l'on pose la question d'une façon générale, qui faut-il interpeller dans ce cas précis? Les municipalités sont-elles seulement chargées des adjudications de ces marchés? Ce qui est sûr, c'est que la responsabilité s'interpelle et se renvoie d'un niveau de contrôle à un autre et en fin de compte face à une dilution de prérogatives. Les grandes chaleurs pointent à l'horizon et gare aux épidémies !