A l'heure où nous mettons sous presse, aucun accord officiel n'a été signé entre la Fédération nationale des cheminots (FNC) et la direction générale de la SNTF, après neuf jours de grève. Joint, hier, par téléphone, le directeur des Ressources humaines à la SNTF, Noureddine Dekhli, assure que les pourparlers avec le partenaire social sont toujours en cours, en attendant la signature de l'accord dans les heures qui viennent. Ce dernier a été retardé par des dispositions liées au chapitre des indemnités. Selon le DRH de la SNTF, et sous la supervision du ministère du Transport, les deux parties ont convenu de l'application de l'article 52 de la convention collective portant sur la hausse du salaire de base de l'ensemble des cheminots qui sera aligné sur le SNMG de 15.000 dinars. «Suite à l'annonce de la prise en charge des revendications des travailleurs, La FNC a diffusé un appel à toutes les structures de la SNTF pour mettre fin à la protestation et le trafic commence déjà à reprendre", a indiqué M. Dekhli, précisant que "des trains de banlieue ont déjà commencé à circuler. Ce qui est un signe de bonne volonté d'aboutir à un accord commun". C'est ce qu'a confirmé Amara Haddad, de la section syndicale de la gare Agha. Ce dernier a annoncé la reprise totale du trafic ferroviaire à Alger, à l'exception de quelques réticences exprimées dans d'autres wilayas. «En ce moment, on est toujours au stade des promesses, mais nous avons accepté le compromis avec la fédération des cheminots qui compte arracher notre principale doléance, après avoir dénoncé l'exclusion de la cellule de crise, seul organe habilité à parler en notre nom lors de cette réunion» a-t-il soutenu. Ainsi, les cheminots ont réussi à obtenir gain de cause malgré les tentatives de la l'Ugta de casser leur mouvement de protestation. La centrale syndicale a appelé, à maintes reprises, les travailleurs à reprendre le travail, mais elle n'a pas été entendue. Les grévistes voulaient du concret et ils l'ont obtenu.