Entre l'Algérie et l'Egypte, les choses sont loin d'être rentrées dans l'ordre. C'est dire que les conséquences de la double confrontation footballistique entre les deux pays, dans le cadre de la Coupe du monde, continuent de peser lourdement dans leurs rapports. Cette fois-ci, encore, la bourde est égyptienne. Ce pays, qui se veut pourtant le parangon de l'arabité, a décidé tout simplement de boycotter la Foire internationale d'Alger pourtant placée sous le signe des relations algéro-arabes, à travers la Jordanie, pays qui sera à l'honneur cette année. L'information est donnée hier par Mouloud Slimani, directeur de la promotion et de la coopération à la SAFEX. «L'Egypte a été destinataire d'une invitation et n'a pas répondu», a-t-il expliqué en précisant, toutefois, «nous sommes les organisateurs, tous les pays ont été invités. Ceux qui viennent sont les bienvenus et ceux qui sont absents ont leurs propres raisons». Dans la foulée, Rachid Gacem, PDG de la SAFEX, s'est empressé de dire que «c'est pour des raisons commerciales et non politiques. D'ailleurs, d'autres pays ne vont pas être présents et d'autres vont réduire leur participation du fait de la crise économique». Rachid Gacem qui est l'auteur de cette pirouette diplomatique n'est pas dupe, car jusque-là l'Egypte n'a raté aucun rendez-vous. Ce rendez-vous annuel, qui se veut la vitrine de l'économie algérienne, verra la participation de pas moins de 43 pays dont 39 sous pavillon officiel et 4 représentés par des entreprises. «Algérie: des opportunités de partenariat stratégique», tel est le slogan officiel retenu pour cette édition qui, à en croire les explications avancées par les responsables du ministère du Commerce, n'aura pas à pâtir des dispositions contraignantes de la LFC 2009. Cette manifestation économique importante se tient dans un climat économique lourd de tensions, comme le montre d'ailleurs, de façon assez patente, la crise actuelle entre le gouvernement et le FCE qui sont en rupture de relation.