Mais comment est morte Fouzia, cette jeune femme âgée de 25 ans? Le jour de son décès, en décembre 2006, l'époux de la victime, sorti tôt le matin pour aller travailler, rejoint, aux environs de 14h, son domicile, une maison qu'il louait à Aïn El Beïda. En entrant dans la cour, il trouve son fils âgé d'à peine 18 mois, seul et le regard perdu. Il cherche alors sa femme dans les deux chambres, mais point de Fouzia. Il prend dans ses bras, son fils qui commençait à pleurer et s'apprête à sortir sur le pas de la porte, lorsqu'il aperçoit la chaussure de sa femme sur une marche de l'escalier qui mène au réservoir d'eau. Pris de panique, il repose l'enfant à terre et monte en courant les escaliers menant à la citerne. Et là, un spectacle horrible s'offre à lui. Sa femme avait chuté dans le réservoir d'eau, plein aux trois quarts. Il essaie donc de la sortir, mais il n'arrive pas. Il appelle immédiatement les secours qui repêchent le corps et le transporte aux urgences de l'hôpital d'Oran. La raideur du corps évoquait bien la mort, mais l'époux refusait de le croire et pensait, en son for intérieur, qu'une fois, entre les mains des médecins, ces derniers l'aideront à retrouver la vie. Cependant, leur diagnostic finira par le tétaniser: Son épouse est morte, noyée dans le réservoir d'eau. Les éléments sécuritaires sont alors alertés et une enquête est alors ouverte. Le mari, encore éploré, ne comprend toujours pas ce qui vient de se passer, même si le rapport d'autopsie ne relève aucune forme de violence ou de lutte sur la dépouille et il est donc considéré comme premier suspect, vu que sa belle-mère dépose une plainte à son encontre, affirmant que des querelles fréquentes éclataient entre la défunte et son époux et ce dernier avait, à maintes reprises, affirmant que des querelles fréquentes éclataient entre sa défunte fille et son époux. Un voisin du couple affirme avoir vu plusieurs fois, avant le jour du drame, la jeune femme montait vers la citerne et remplir des seaux alors qu'elle avait un tuyau à cet effet. Appelé hier à la barre du tribunal criminel de la cour d'Oran, D.T. maintient ses précédentes déclarations et son voisin confirme le témoignage fait, lors de l'instruction de cette affaire. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis à l'encontre de l'inculpé la perpétuité et la défense a plaidé sa non-culpabilité. Aux termes des délibérations, le mis en cause est acquitté.