Une vieille maison, située à la rue Molière, en contrebas de la cité Mimoun, s'est effondrée partiellement, hier après-midi, provoquant une panique générale parmi les six membres de la famille résidente et du voisinage alentour. Selon les services de la Protection civile arrivés rapidement sur les lieux, seule la mère de famille, B. M., âgée de 52 ans, a été blessée par la chute de pierres et de gravats et évacuée vers les UMC du CHU Hassani Abdelkader où elle est gardée sous observation médicale. Cependant, d'importants dégâts matériels ont été relevés par les agents de la Protection civile qui ont conseillé aux membres de la famille sinistrée, au vu du constat établi sur place, de ne pas s'introduire à l'intérieur de l'habitation en partie démolie et dont les murs peuvent à tout moment s'effondrer et les mettre en danger de mort. Selon toute vraisemblance, la cause de l'effondrement serait liée à l'état de vétusté extrême de la bâtisse datant de l'époque coloniale ainsi qu'aux fortes précipitations enregistrées cette saison dans la région avec l'eau de pluie qui se serait infiltrée, humidifiant abondamment le toit et les murs qui ont fini par s'affaisser et provoquer ainsi l'effondrement l'une grande pièce de la maison qui en compte deux. Hier, en fin d'après midi, trois membres de la famille Amzal, dans le désarroi le plus total, se sont présentés à la Maison de la presse pour dénoncer l'absence des responsables locaux en ce jour de repos hebdomadaire qui ne leur ont été, semble-t-il, d'aucun secours afin de leur procurer une tente ou un gîte provisoire pour y passer la nuit. L'état de délabrement avéré dans lequel se trouve un grand nombre d'habitations des anciens quartiers de la ville de Sidi Bel-Abbès nécessite une redéfinition nouvelle de la notion de précarité du bâti. Le problème se pose avec une acuité pour un certain nombre d'habitations situées dans et à la périphérie du faubourg ‘Emir Abdelkader' (Graba) qui devait, depuis longtemps, faire l'objet d'une grande opération de restructuration mais dont le lancement tarde à prendre forme à cause de sempiternels problèmes de foncier et d'indisponibilité de logements neufs.