La commune d'El-Fehoul, située à une vingtaine de kilomètres au Sud-est du chef-lieu de daïra Remchi, dans la wilaya de Tlemcen, dispose de potentialités agricoles énormes. Cette localité, disposante de ressources travaillées de manière irrationnelle par l'absence de moyens modernes d'exploitation, qui est constituée de quelques bourgs éparses pour une population estimée à plus de 7.000 habitants, est restée en marge du développement depuis sa création dans les années 80. En effet, chaque jour, le long de l'artère principale du chef-lieu de commune, des vieux, et surtout des jeunes et moins jeunes qui ont la tête dans les nuages, peuplent les cafés existant. «L'activité agricole est négligée par les jeunes qui ont la tête ailleurs. Ils rêvent de quitter le pays alors que tout reste à faire ou plutôt à construire ici», nous confie un vieux enturbanné, natif du village. Aujourd'hui, c'est le 24, jour de paie pour les retraités de la région, le chef-lieu de la commune était comme ranimé. Dans cette municipalité, l'absence d'infrastructures de loisirs et sportives poussent la jeunesse à se morfondre dans l'oisiveté. «La jeunesse est dépourvue du minimum de moyens de loisirs pour fuir le stress induit par la crise sociale qui frappe de plein fouet la région. C'est la raison pour laquelle tous ces jeunes veulent partir vers un monde meilleur», estime un taxieur. Pour ce dernier, «l'avenir à El-Fehoul reste incertain». Ce qui n'est pas de l'avis d'un jeune étudiant en Droit qui, pour lui, «l'avenir de cette jeunesse dépend largement du développement agricole avec des moyens modernes de production, suivis d'aide de l'Etat pour les stimuler à la création d'activités dans l'élevage ovin, bovin et avicole». C'est l'avis de plusieurs jeunes qui attendent que l'Etat les assiste pour créer leurs propres activités dans le domaine agricole. Il ne faut pas nier que l'Etat à débloquer, ces cinq dernières années, des sommes considérables dans le cadre des PCD et PSD pour donner un nouvel élan au développement de cette commune. Même si ces dotations demeurent insuffisantes au vu des retards énormes en matière d'infrastructures et de couverture sociale, elles ont permis de fixer la population qui avait tendance à partir dans la wilaya d'Aïn Témouchent.