Le Président du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Aït Ahmed, n'a pas manqué l'occasion de la tenue, hier, du Conseil national de son parti à Alger pour tirer la sonnette d'alarme et appeler à la «vigilance» après l'annonce notamment de la création depuis Paris du gouvernement provisoire de Kabylie, selon le journal électronique TSA. «Je voudrais vous alerter, vous inviter à la vigilance et dénoncer l'exploitation faite de certains événements de l'actualité politique nationale», a-t-il mis en garde dans un message adressé aux membres du conseil national. «D'aucuns essayent de mobiliser sur des thèmes à caractère religieux, régionalistes et même ethniques. Ils poussent à une surenchère régionaliste, tout particulièrement en Kabylie, pendant que d'autres instrumentalisent l'extrémisme armé à des fins politiques surtout dans la région du Sahel», a-t-il expliqué. Pour M. Aït Ahmed, ces «menées aventureuses, ces politiques de hasard procèdent d'une même approche stratégique qui met en péril l'unité et la cohésion du pays». «Un éclatement qui serait parfaitement conforme au remodelage des Etats, pensé et voulu par les plus puissants; surtout quand l'Etat est fragilisé et le pouvoir illégitime», a-t-il estimé. Rappelant que c'est grâce à son «unité» que le peuple algérien a défait le colonialisme français, M. Aït Ahmed soutient que les auteurs (Ferhat Mehenni, ndlr) de ces entreprises sont atteints de délire. «Les apprentis sorciers qui se livrent à ces surenchères oscillent tous entre le délire individuel et la dérive collective». «Ne perdons pas de vue que l'actualité internationale montre que ces dérives politiques se situent, à tous les coups, en amont ou en aval de violations massives des droits de l'homme, de génocides, de crimes contre l'Humanité et de guerres civiles fratricides. Ni pureté religieuse, ni pureté ethnique et ni pureté idéologique ne peut constituer un projet politique viable», a-t-il ajouté. «Il n'appartient pas à un homme ou un parti politique conséquent de réaliser les fantasmes qu'ils soient individuels ou collectifs», soutient-il encore. Dans son message destiné à proposer à ses militants des thématiques en perspective de la tenue de la conférence nationale d'évaluation, Aït Ahmed appelle à un large débat, à une réorganisation du parti et à une révision de sa stratégie.