Reffafa Abdelkader, habitant la localité de Cap Carbon à Arzew et père de l'infortuné aventurier à l'émigration clandestine, porté disparu en mer méditerranée, à mi-chemin entre l'Espagne et l'Algérie avec 11 de ses compatriotes, en avril passé, s'est rendu dernièrement à Nador, ville côtière marocaine pour s'enquérir de la présence d'une dépouille déposée à la morgue de l'hôpital Hassani de la même ville et ce, après avoir été repêchée par les gardes-côtes marocains durant la période où a eu lieu le naufrage des harraga algériens, partis des côtes oranaises. Ce qui laissait vraisemblablement présager des espérances au père de la victime, avant d'identifier le cadavre, si éventuellement il s'agissait bien évidement de lui. Arrivé sur place à Nador, Reffafa Aek s'est rendu au centre hospitalier de la même ville marocaine, cependant et par malchance, ce dernier trouve alors une toute autre dépouille, celle d'un autre prétendant à l'Eldorado. Il s'agissait en fait, selon les informations établies par la gendarmerie royale, d'un ressortissant algérien, âgé entre 26 et 29 ans et ces mêmes services sécuritaires locaux ont trouvé, lors de la fouille du cadavre, 9.700 dinars algériens (neuf billets de 1.000 DA, un billet de 500 et un autre de 200). Selon M. Reffafa qui a photographié le corps, entreposé au niveau de la morgue, celui-ci portait un survêtement de marque Adidas, couleur bleu-nuit, portant l'inscription comme indiqué sur la photo, R.B.K. Les signes particuliers de la victime sont une barbe légère en forme de «boucle» et le crâne chauve. Le corps du malheureux harrag, en état de décomposition avancé, a été repêché par des sauveteurs, le 24 avril 2010, période qui coïncide avec la disparition en mer de nos compatriotes, ayant quitté le pays clandestinement à partir du littoral oranais. Les billets prouvent l'origine de la dépouille en question et sa provenance. De ce fait horrible, Reffafa Abdelkader, en dépit de la tristesse éprouvée, suite à la perte de deux de ses fils, d'une façon dramatique, le premier, rappelons-le, victime de la mer après sa tentative d'émigration illégale qui a tourné au drame et suivi de la mort de son second fils, victime, lui aussi, d'un accident de la circulation en cours de route, après s'être déplacé de Suisse pour aller s'enquérir du sort de son frère. M. Reffafa lance donc un appel à travers les lignes de ce journal pour aider à identifier ce compatriote qui se trouve à l'hôpital de Nador au Maroc, et ce, pour un éventuel transfert vers le pays, afin qu'il puisse reposer en paix. Le même citoyen en conséquence, dément toutes les informations qui ont circulé, ces derniers jours, faisant état de la présence de nombreux cadavres de harraga nationaux à Nador. «Ces informations sont infondées», dira-t-il. Il accepte que son numéro de téléphone personnel soit donné (0791.160.656) pour tout contact éventuel.