Après quatre mois d'intérim assuré par Abdelaziz El-Affani, la Sûreté nationale dispose désormais d'un directeur général. En effet, le général Abdelghani Hamel a été nommé hier à la tête de la DGSN. On peut considérer que c'est la première décision du nouveau ministre de l'intérieur, Dahou Ould Kablia. Moins d'un mois après avoir remplacé Yazid Zerhouni, Ould Kablia a pu donc débloquer la situation qui dure depuis le mois de février. Dans cette perspective, on peut penser que le nouveau ministre de l'Intérieur va attaquer de front les dossiers qui attendent dans son secteur. A commencer par un probable mouvement dans le corps des walis dont certains n'ont pas donné satisfaction. Aussi, est-il d'usage qu'un nouveau patron de l'Intérieur marque sa présence et choisit ses hommes au niveau des wilayas pour l'accompagner dans sa tâche. Or, la configuration actuelle est celle héritée de l'ère Zerhouni. Ceci, d'autant plus que Ould Kablia devra aussi faire adopter les nouveaux codes communal et de wilaya apparemment prêts à être débattus au Parlement. La question qui se pose est de savoir si le ministre va commencer d'abord par faire «bouger» ses walis avant l'adoption et l'entrée en vigueur des nouveaux textes ou alors fera-t-il le contraire. Mais, dans les deux cas de figure, cela relève presque de l'évidence que le nouveau ministre de l'Intérieur opèrera un mouvement dans le corps des walis. Signe que Ould Kablia a déjà mis le cœur à l'ouvrage et attaque de front les problèmes en suspens, il a déjà annoncé l'allégement du dossier du passeport et de la carte d'identité biométriques, largement critiqués par l'opinion publique. C'est dire que Ould Kablia paraît nettement moins rigide et plus souple que son prédécesseur. Cela confirme d'autre part que sa nomination à l'Intérieur participe d'une volonté de requinquer l'image d'un département assimilé à la répression et à la main de fer. Tout porte à croire que d'autres décisions suivront prochainement.