De nombreux grands projets de réalisation d'infrastructures d'envergure tels des stations de dessalement d'eau de mer, l'autoroute Est-ouest, le métro, des ouvrages d'arts, ainsi que divers projets dans les domaines du tourisme, l'immobilier...etc sont en cours en Algérie. La plupart des projets sont en partenariat avec des entreprises étrangères européennes, asiatiques et arabes. Dans le bassin méditerranéen, l'Algérie est parmi les 13 pays qui a attirent le plus grand nombre de projets notamment en 2009. Selon, l'Observatoire des IDE en Méditerranée ANIMA-MIPO, parmi les 13 pays qui bordent la Méditerranée et qui sont suivis par ANIMA-MIPO, les pays qui attirent le plus grand nombre de projets au cours de T1-T3 2009 sont, par ordre d'importance, le Maroc, l'Egypte, la Turquie, la Tunisie et l'Algérie. En nombre d'annonces d'IDE, le Maghreb est donc en tête avec 45%, contre 33% pour le Machreck, 13% pour la Turquie et 5% pour Israël. Côté investisseurs enfin, l'Europe (UE 27 + EFTA) est à l'origine de la moitié des annonces de projets en flux annualisés au cours de T1-T3 2009, les pays du Golfe 30%, tandis que chacun des blocs USA/Canada, Med-13 et BRIC pèse 5%. Ces chiffres confortent la tendance enregistrée au S1 2009, avec une légère hausse des IDE intra Med-13 (2 points de mieux qu'au premier semestre 2009). L'Observatoire indique, ainsi, que 291 projets ont été détectés pendant les trois premiers trimestres de l'année 2009, dont 106 au 3ème trimestre (T3). En revanche, le secteur de l'immobilier n'as pas été épargné de la crise économique mondiale, souligne la même source. En effet, il représentait 16% du portefeuille de projets en 2008, contre seulement 11% en 2009. Plusieurs projets lancés par les pays du Golfe font par ailleurs l'objet de retards, de gels ou d'annulation. L'étude en question cite l'exemple des groupes émiratis en Algérie notamment. Le groupe Emaar a ainsi gelé ses investissements et ses projets prévus en Algérie, dont le complexe touristique à Colonel Abbès, à l'ouest d'Alger, tout comme les émiratis Mubadala et Dubal, qui devaient s'associer à Sonatrach et Sonelgaz dans le projet d'aluminerie d'Aïn Témouchent. De même, au Maroc, Dubaï Holding cherche actuellement à relancer son projet d'aménagement de la vallée du Bouregreg (projet Amwaj) initialement chiffré à 2 milliards d'USD, et interrompu début 2009. Par ailleurs, et pour ce qui est des tendances sectorielles des IDE détectés au cours des trois premiers trimestres 2009, le duo de tête énergie et BTP représente à lui seul 36% du nombre de projets annoncés et 68% des annonces en montants lissés, dont 43% pour le seul secteur énergétique. Le secteur de l'énergie ne souffre donc quasiment pas de la crise : parmi les projets annoncés au T3 2009 figurent par exemple les investissements de l'anglais BP et de l'italien ENI en Egypte, qui créent la joint-venture Gulf of Suez Petroleum Co. pour exploiter leur concession offshore de Ras El Bar, ou encore le projet de GDF SUEZ sur le gisement gazier de Touat en Algérie. Dans ce contexte atone, certains secteurs tirent néanmoins leur épingle du jeu, et notamment les télécoms qui doublent leur part dans le portefeuille de projets par rapport à 2008, avec 18 projets enregistrés depuis le début de l'année. La Turquie attire ainsi des investissements du suédois TeliaSonera, via sa filiale Turkcell, et de l'anglais Vodafone. Au Maroc, Vivendi développe substantiellement les activités de Maroc Telecom et les koweitiens Zain et Al Ajial Investment Fund se positionnent dans le capital de Wana, le 3ème opérateur mobile du pays.