Le tribunal criminel près la cour de Bejaia a condamné un agent de sécurité, exerçant dans une école, à une peine d'emprisonnement ferme de quatre ans à l'issue de plaidoiries qui ont mis en émoi une assistance choquée par la qualité de l'accusé, un employé censé protéger les élèves au lieu de se conduire comme le premier des délinquants. M. Rabah, auteur d'agression sexuelle sur une mineure, élève de l'établissement scolaire du primaire où il exerçait, a écopé d'une peine qui aurait pu être plus lourde si le président avait suivi le représentant du parquet qui avait requis dix années d'emprisonnement ferme. Les faits remontent au mois de septembre 2009. La petite fille en classe de cinquième demanda à aller aux sanitaires de l'école pour un besoin pressant. C'était à cet endroit que la malheureuse fut surprise et agressée par l'agent indélicat. Ce dernier commença, d'abord, à procéder à des attouchements qui ont éveillé les soupçons de la fillette. Très excité, il passera directement à l'acte. Devant le juge instructeur, la victime racontera que le prévenu l'avait alors saisie d'une main tandis que de l'autre il procédait à des attouchements jusqu'au moment où il entreprendra de la déshabiller. C'est alors qu'elle prendra peur et se mit à crier de toutes ses forces pour appeler au secours. Paniquant devant cette situation imprévue, l'agent trouvera rapidement la parade en faisant semblant de voler à son secours. La fillette rentrera chez elle et rendra compte de la situation vécue à sa mère. Le père saisira alors la police désignant nommément M. Rabah comme l'agresseur qui a tenté de violer sa fille. Au cours du procès, l'agent a nié tous les faits qui lui sont reprochés mais l'enquête menée par les services de sécurité, notamment à travers les témoignages d'autres employés de la même école, a convaincu de sa culpabilité. A la sortie de l'audience, et en dépit du verdict, des mères de famille ne se sont pas empêchées de faire part de leur inquiétude sur les risques qu'encourent leurs progénitures à l'école et dans la rue.