La cupidité ne cesse de s'ancrer davantage dans les pratiques commerciales qui frisent la délinquance, ou sinon comment expliquer non seulement les prix exorbitants du poulet mais également sa subite rareté des étales des vrais et faux bouchers, ces derniers jours. Le brave citoyen sent déjà l'odeur du complot qui se trame pour le mois sacré du Ramadhan. Grave déséquilibre entre l'offre et la demande, induisant des pertes considérables, prix onéreux des aliments, mortalité élevée des poulets…. Les aviculteurs ne sont pas au bout de leurs peines, pendant que le consommateur voit ce même poulet s'envoler et devenir inaccessible. La filière de ravitaillement en viande blanche incontrôlable connaît, ces derniers temps, des difficultés issues essentiellement de l'impact de la volatilité de ces produits sur le volume du production et, notamment, pour les petits revendeurs implantés dans les contrées éloignées du chef-lieu de la wilaya où les contrôles sont quelque peu fréquents. Cette manière de ravitaillement des petites boucheries affecte le marché qui souffre ainsi d'une instabilité chronique. Ainsi, l'anarchie se répercute sur le cours des prix et l'état chaotique de certains espaces de vente situés à travers les villages comme Médrissa, Chehaïma, Rosfa et autres accentue le déséquilibre. En outre, la disparité des prix appliqués varie entre 240 et 260 dinars le Kg pour le poulet de chair et les offres sont irrégulières. Les distributeurs, pour leur part, s'en lavent allégrement les mains et le consommateur reste ainsi le poulet plumé dans cette affaire tant que le problème n'est pas pris en charge raisonnablement après l'augmentation des prix des intrants importés des farines locales destinées à l'alimentation des poulets de chair, des poules pondeuses et celles des emballages imposés. Et au fil des jours et des mois, la pagaille s'est installée grandement sur les marchés de proximité. En conclusion, et au rythme où vont ces fluctuations et les divers stratagèmes conçus par nos gros aviculteurs lesquels sont imités par les revendeurs sans scrupules, le citoyen peut, d'ores et déjà, se préparer à une «Chorba sans» pour le prochain Ramadhan.