La viande fraîche d'importation se fait toujours désirer à Béchar. Son indisponibilité sur les étals des bouchers de la wilaya, à moins de deux semaines de la fin du mois de Ramadhan, pose problème. Aucun des bouchers interrogés n'est en mesure d'avancer une explication sur l'absence de cette viande tant désirée au début de l'annonce de son importation à cause de son prix relativement abordable. Mais les gens, après plus de deux semaines de carême, ne se font plus d'illusion quant à un hypothétique arrivage de cette viande tant convoitée par les bourses moyennes. Certains diront même qu'après la période de jeûne, cette viande ne représentera plus aucun intérêt pour la ménagère, car la consommation de cet aliment carné est indispensable durant la période de Ramadhan où la frénésie des achats de produits alimentaires caloriques et protéiques se fait beaucoup plus sentir après des journées de jeûne harassantes. Les pouvoirs publics, selon de nombreux commentaires, ont pris assez tardivement l'initiative d'importer la viande fraîche de l'étranger dans le but de casser les prix exorbitants de la production nationale, à une dizaine de jours seulement du début du mois de Ramadhan alors qu'il fallait songer à cette opération au moins un mois avant. Une décision incohérente et tardive, estiment encore les citoyens, d'autant plus qu'il est connu que nos organismes importateurs ne se distinguent ni par une bonne organisation ni par une célérité aggravée par une bureaucratie étouffante et des distributions centralisées. En attendant, les Bécharis n'ont d'autres choix que de se rabattre sur la viande congelée (300 DA/kg) et le poulet (260 DA/kg).