La tâche n'est pas de tout repos pour le nouveau ministre de l'Intérieur qui a eu à gérer les Collectivités locales, mais cette fois-ci avec plus de prérogatives. Dans sa première prise de contact avec 16 walis de l'Est du pays, à Contantine, M. Dahou Ould Kablia, a plaidé pour une bonne gestion des villes qui doit être basée, a-t-il dit, sur une vision de modernité. M. Ould Kablia a tenu à souligner l'intérêt de la ville, de l'Etat et des citoyens qui “passe avant celui des individus”. Pour le ministre, la modernisation des cités requiert une “politique de rupture”, mais sera menée dans un cadre légal. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales (MICL) a, également, insisté auprès des chefs de l'exécutif des wilayas, sur l'amélioration des méthodes de gestion des villes et au rapprochement de l'administration locale des citoyens, et ce, par la mise en place d'un service public “plus efficace”». Il y aura une “continuité au plan des actions déjà entreprises, avec éventuellement une différence de style” dans les approches, a tenu à clarifier Ould Kablia. Le premier responsable du département de l'Intérieur a estimé que les prérogatives des walis sont beaucoup plus proches des réalités du terrain, relevant que les actions et les initiatives entreprises par ces derniers bénéficient de l'appui des hautes instances dès lors qu'elles sont en harmonie avec la politique nationale et l'intérêt des populations. A une question relative au découpage administratif qui “ne figure pas, a-t-il dit, à l'ordre du jour, le ministre a indiqué qu'il s'agit d'un travail de longue haleine qui ne peut être exécuté “en quelques mois ou en quelques jours”. S'agissant du code communal, M. Ould Kablia a souligné qu'il s'agit d'une “affaire réglée”, validée par le gouvernement en attendant son approbation par le conseil des ministres, et qui concernera les assemblées qui seront élues en 2012. Les textes d'application de ce code, qui s'inscrit dans une vision d'actualisation des textes actuellement en vigueur, viendront régler les différents problèmes posés, a-t-il encore fait savoir. Sur la question du recensement économique, Dahou Ould Kablia soutient qu'il doit être cyclique, à l'instar de celui de la population, afin, a-t-il rappelé, de suivre de près l'évolution économique du pays, d'orienter l'investissement et de maîtriser les données économiques. La mise en place du comité de recensement économique, qui sera opérationnel au “premier trimestre 2011”, sera profitable aux opérateurs économiques et ne constitue nullement un obstacle à leur développement, a également souligné le ministre.