Selon le quotidien vivalalgerie, qui a rapporté l'information, le 9 juin 2009, Ali Ziri -retraité algérien de 69 ans- était interpellé en région parisienne alors qu'il se trouvait à bord d'un véhicule conduit par son ami Arezki Kerfali. Installé dans son village près de Bouira, Ali Ziri s'était rendu en France juste pour effectuer des achats en vue du mariage de son fils. Malgré son âge et celui de son compagnon, les policiers n'ont montré aucune délicatesse. Ces derniers les roueront de coups dans le camion de Police qui les conduit au commissariat d'Argenteuil. Arezki se retrouve accusé d'outrage et sera jugé en 2011. Victime d'un malaise, Ali Ziri est transporté à l'hôpital où son décès sera constaté. Une première autopsie conclut à une crise cardiaque provoquée par un excès d'alcoolémie et le parquet refuse d'ouvrir une enquête sur la bavure. Cette situation contraint les amis de Ziri de se mobiliser avec l'aide du mouvement associatif. Un comité «Vérité et Justice» sur la mort d'Ali Ziri est créé et obtient une seconde autopsie. Les médecins, qui ont de nouveau examiné le corps du retraité, découvrent de nombreux hématomes. Au total, 27 ont été recensés. Certains sont très importants. La sénatrice Alima Boumediene-Thiert a saisi la Commission nationale de déontologie et de sécurité (CNDS), la police des polices. Le rapport que vient de rendre la CNDS est accablant. Selon le document, le traitement reçu par Ali Ziri après son arrestation a été particulièrement violent. Les images de vidéo surveillance le montrent. On y voit, selon vivalagerie, Ali Ziri être expulsé du véhicule de police, jeté au sol, menotté, allongé par terre la tête dans le vomi. La CNDS réclame des sanctions contre les policiers visibles sur la vidéo. Selon les policiers, entendus par la Commission, les deux hommes se seraient "énervés" et les auraient "insultés à plusieurs reprises". Ils "contestent (leur) avoir porté des coups". Le Comité s'est réjouit des conclusions de la CNDS. "Elles vont dans le sens d'une de nos demandes principales, à savoir que, pendant l'enquête judiciaire, il faut que ces policiers soient suspendus ou mutés. La population souffre de les voir encore patrouiller dans nos rues alors que la lumière n'a pas été faite sur cette affaire", a réagi Mohamed Nemri.