«Où sont passés les taxis et pour quelle raison font-ils la moue?», s'interrogent les usagers du transport en commun, exerçant au niveau du centre d'Arzew qui abrite le port commercial de la ville pétrolière avec ses 3000 travailleurs dont une grande partie demeure à El-Mohgoun, localité distante de 7 km du chef-lieu de la commune, Arzew. Le branle-bas des habitués de la même ligne commence, dès les premières lueurs du matin, et tout d'abord au niveau de la station de taxis d'El-Mohgoun, au moment du rush matinal des travailleurs. Là, l'attente est à son paroxysme et le mérite de trouver une place à l'intérieur d'un taxi revient aux plus audacieux, parmi ceux pressés de rejoindre leurs postes de travail à Arzew. Quant aux hésitants qui dénient les bousculades, ils resteront là, «à moisir», avec comme conséquence l'arrivée tardive au travail. Le soir, les mêmes scènes d'attroupement reprennent, à partir de 17 heures, mais cette fois-ci, c'est au niveau de la station du boulevard Aïssat Idir, ex-Front de mer, jouxtant le siège des contributions d'Arzew et l'on assiste à une vraie furie de la part des usagers, pressés de regagner leurs domiciles, après une rude journée de labeur. Notons que le nombre de taxis qui parcourent la ligne indiquée, en passant par l'hôpital d'El-Mohgoun ne dépasse guère le bout des doigts, d'autant plus qu'on ne dénombre que trois ou cinq véhicules, à quatre places chacun. La durée du trajet, aller et retour, dépasse largement la demi-heure, ce qui explique bien évidement la carence en matière de transport sur le dit parcours, très fréquenté par les citoyens. «Les responsables doivent trouver une solution à notre calvaire quotidien. Ils ne peuvent rester les bras croisés, alors que les taxis nous tournent le dos et boudent de la sorte notre ligne», s'écrie un commerçant, habitant à El-Mohgoun et obligé d'emprunter ce moyen de locomotion qu'est le taxi pour se rendre au centre ville d'Arzew. A noter que contrairement aux taxis, les autobus marquent leur terminus au niveau de la gare routière, établie près de la cité Mustapha Ben Boulaïd dont la localisation n'arrange pas les usagers qui travaillent au centre de la ville pétrolière et qui dorénavant a besoin plus que jamais du renouvellement de son plan de transport, vu que l'actuel ne répond plus à la demande locale.