Apparemment le parti FLN est sur des charbons ardents. La formation majoritaire à l'APN n'arrête pas de surprendre. Après la mise en place de diverses commissions de contrôle, considérées comme étant «un gouvernement de l'ombre», visant à surveiller le travail de l'exécutif, voilà que le parti FLN veut, encore une fois, réviser la Constitution, qui a connu d'importants amendements le 12 novembre 2008. A cette époque, le FLN en a fait son cheval de bataille, en remettant son avant-projet d'amendement au Président de la République. Le projet de révision de la loi fondamentale a suscité depuis de nombreuses réactions parmi la classe politique. Cette fois-ci, c'est le porte-parole du FLN, Aissi Kassa, qui en a lancé l'idée en révélant que son parti relancera la commission de révision de la constitution, créée en 2005. M. Aissi Kassa a déclaré à un quotidien national que les propositions qu'apportera le FLN mériteront d'être introduites dans la nouvelle constitution, dans le cas où le président de la République décidera l'organisation d'un référendum pour concrétiser le projet qu'il a promis de réaliser en octobre 2008 lorsqu'il a annoncé une révision partielle de la constitution. Pour rappel, la dernière révision de la Constitution supprime en particulier la limitation des mandats présidentiels, consacre le renforcement de la représentation des femmes dans les assemblées élues et la transformation de la fonction de chef de gouvernement en celle de «Premier ministre» ainsi que sur la protection de l'Histoire de la guerre de libération nationale. L'interlocuteur a démenti le fait que cette commission aurait été dissoute après la révision de novembre 2008. Il a affirmé qu'elle existe toujours et qu'elle sera réactivée afin que nous soyons prêts à tout imprévu». Il a, dans ce cadre, rappelé l'engagement du président Bouteflika à organiser un référendum sur ce projet. Pour mémoire, le parti FLN, majoritaire au parlement et au gouvernement, a mené une campagne politique et médiatique de soutien à l'effort du président de la République visant à apporter de profondes révisions à la Constitution, et des observateurs pensent que ces déclarations ne sont pas de simples ballons sondes, d'autant plus que Bouteflika en est le président d'honneur. En attendant, le FLN prévoit un important rendez-vous de ses cadres et militants, après le 9e congrès du parti, en l'occurrence une université d'été à Mostaganem les 4, 5 et 6 août prochain. Plus de 1.200 participants sont attendus à cet importante rendez-vous, qui aura comme thème central le programme quinquennal de développement 2010-2014, mais traiteront aussi de toutes les questions d'actualité nationale et internationales.