L'inquiétude des chefs d'entreprises algériens continue d'être suscitée par les mesures contraignantes mises en œuvre depuis 2009 par le gouvernement pour réguler le flux des importations continuent, en dépit des allègements introduits à la faveur de la loi de finances complémentaires 2010 (LFC 2010). Le président de la confédération nationale du patronat algérien (CNPA), M. Naît Abdelaziz, vient de résumer l'état d'esprit des chefs d'entreprises, en exprimant leur déception concernant le volume des importations autorisées en financement libre (hors crédit documentaire), un volume plafonné à 2 millions de dinars par an, faut-il le rappeler. «Lors de nos concertations avec le gouvernement, le patronat a demandé l'autorisation des entreprises productives à importer des pièces de rechange et autres intrants à raison de 2 millions DA en financement libre par trimestre et non pas par année», a déclaré le président de la CNPA, lundi, lors du forum économique de la chaîne I, selon des propos rapportés par notre confrère en ligne, TSA. Ainsi, l'article 69 de la LFC 2009 instituant le crédit documentaire (Credoc) comme seul moyen de paiement à l'importation vient d'être amendé. La LFC 2010 stipule que «(…) sont dispensées du recours au Credoc, les importations des intrants et de pièces de rechange réalisées par les entreprises productrices, à condition que ces importations répondent exclusivement aux impératifs de production; les commandes cumulées annuelles opérées dans ce cadre ne pourraient excéder le montant de deux millions de dinars (…) Sont exclues de l'obligation du crédit documentaire les importations de services». Intervenant lors de la même émission, et en guise de réponse aux demandes du président de la CNPA, le représentant du ministère des Finances a expliqué qu'« à l'avenir, le gouvernement peut prôner d'autres allégements qu'il jugera dans l'intérêt des entreprises productives et de la production nationale». Toujours au sujet du Credoc, M. Naït Abdelaziz a réitéré son appel au gouvernement à faire la distinction entre les entreprises productives, les PME/PMI notamment, qui importent des matières premières et autres équipements pour des besoins de productions et les autres commerçants qui importent pour la revente en l'état.