Les travailleurs de l'entreprise française Vinci, chargée d'une partie des travaux de réhabilitation du réseau d'assainissement dans le cadre du mégaprojet de lutte contre la remontée des eaux dans la cuvette de Ouargla, ont entamé hier une grève illimitée. Selon les représentants des travailleurs de cette entreprise, leurs principales revendications sont l'alignement de leurs salaires sur ceux des nouvelles recrues nationales et étrangères venues, selon leurs dires, des wilayas du Nord et de Syrie, l'octroi d'avantages tels que le transport et l'hébergement accordés aux seules nouvelles recrues, l'application des dispositions du code du travail algérien en matière de licenciement et l'installation d'une section syndicale au niveau de l'entreprise. A ces revendications, le chargé du personnel de l'entreprise répond par un appel au calme et au retour au travail dans l'attente de l'arrivée du nouveau chef de projet prévue le 4 février prochain. M. Babziz précise que cette grève déclenchée à l'insu de l'employeur est illégale vu qu'aucun préavis n'a été déposé à l'administration dans les délais impartis par la loi, soit huit jours à l'avance. Ce responsable a tenu à l'apaisement en s'engageant à étudier les revendications des travailleurs avec le nouveau directeur, à trouver des solutions adéquates à la situation et prendre une décision concernant la section syndicale dès le 8 février prochain si les travailleurs cessaient leur grève. Hier, ces derniers ne s'étaient pas encore exprimés à propos des propositions de l'administration alors que leur protestation a fait des remous au quartier Saïd Otba où sont installées les sièges des entreprises chargées du projet de lutte contre la remontée des eaux. Des chômeurs de ce quartier ont essayé de forcer les portes de l'entreprise durant la journée pour demander de l'embauche et tout le quartier était en effervescence jusqu'au soir.