Un phénomène naturel a lieu, actuellement, au niveau du centre-ville d'Arzew où des eaux de source ont franchi la couche tellurienne pour ruisseler à même le sol, en plusieurs endroits, surtout aux alentours de la place du 1er Novembre 54 qui s'est transformée en un véritable lac gênant de la sorte toute circulation, aussi bien celle des véhicules que des piétons. Cette situation suscite la curiosité des riverains et celle des habitués du centre de la capitale pétrolière qui veulent connaître l'origine exacte de ces eaux. De nombreuses supputations émaillent les débats autour de ce sujet crucial. Plusieurs hypothèses sont avancées par les citoyens en quête de vérité concernant cette manifestation géologique bizarre qui défraye la chronique arzewienne. A ce titre, l'idée de l'avancée des eaux marines provenant du port d'Arzew est mise en avant avec insistance par certains nostalgique de la grande plage d'antan, fermée après l'extension du boulevard Front de mer. «Avant, il n'y avait pas ces débordements d'eau. Depuis l'agrandissement de la frange maritime et son ouverture à la circulation, les eaux commencent à jaillir des profondeurs» dira, décontenancé, un habitant de la rue des martyrs. Un responsable des services techniques dévoile à ce propos que ces eaux proviendraient de l'ancienne source naturelle appelée Saint-Antoine, ou Vichy pour les ancrés, située en aval des plateaux d'Arzew sur le nid de l'oued Lalla Setti, près du quartier d'El-Guetna. Ces courants souterrains ne parvenant pas à rejoindre la mer, par le biais des tunnels enfouis sous le sol et obstrués par les différents travaux effectués durant ces dernières décennies, se transforment alors en flots qui se répandent au centre-ville établi à l'extrémité d'une très forte inclinaison. Rappelons que la fontaine naturelle de Saint-Antoine est une ancestrale source d'eau gazeuse qui produisait jadis, selon les estimations anciennes, 30litres par seconde. Ladite source, propriété d'un ancien colon dénommé Roussel, a été nationalisée durant les années 70. L'usine de mise en bouteille existe de nos jours mais nécessite, pour son exploitation durable, un investissement peu coûteux. L'usine de l'eau Vichy d'Arzew, qui est propriété de l'Etat actuellement, faisait vivre des dizaines de familles, sans oublier la générosité thermale qu'offrent gracieusement ces eaux gazeuses dont on disait tant de bien. Une occasion à ne pas rater pour les éventuels investisseurs qui seraient intéressés par la reprise de cette exploitation !