Le ministre de l'Energie et des mines, Youcef Yousfi, a minimisé les effets de la baisse de la production de gaz, l'imputant à la baisse de la demande mondiale, sous les effets de la crise économique internationale. Se faisant rassurant envers les clients de notre pays, il a annoncé que l'Algérie va augmenter, dans les prochaines années, ses capacités de production à 10 milliards de m3/an, notamment après la mise en service du Medgaz. La veille, en effet, le ministre avait annoncé que les capacités algériennes de production de gaz naturel liquéfié (GNL) se stabiliseront dans quelques mois. Une explosion dans une usine de liquéfaction à Skikda, avait infléchi de 20% la production nationale. Les capacités de production algériennes ont diminué de 5 à 6 milliards de m3, par an, sur un total de 30 milliards de m3. Cette baisse est de nature à soulever des craintes car le gaz représente entre 40 et 45% des rentrées algériennes en devises, et provenant des hydrocarbures. Le Medgaz transportera environ 8 milliards de m3/an vers l'Espagne, tirant vers le haut les exportations algériennes vers l'Europe, qui connaîtront une augmentation après que les acheteurs américains ont annulé leurs commandes, après la croissance de leur production en Amérique du nord. Un haut responsable dans le secteur des hydrocarbures a confié à notre confrère «Echourouk» que «la baisse de la production algérienne de gaz est due à la baisse enregistrée dans le champs de Hassi R'mel, ainsi qu'au retard enregistré dans la réception de l'usine de liquéfaction du gaz à Skikda», et a précisé, que la non découverte de nouveaux gisements de gaz importants a causé la baisse des réserves algériennes de ce produit ces dix dernières années. La baisse des exportations algériennes de gaz a commencé en 2009. À cette époque, seulement 55 milliards de m3 ont été exportés, ce qui est considéré comme le plus bas niveau enregistré durant la dernière décennie. En dépit des efforts menés par l'ex-ministre de l'Energie, Chkib Khelil, cette baisse est devenue une réalité. Khelil avait assuré que sa première mission était d'augmenter les ventes algériennes par l'augmentation de la production et des exportations de gaz et de pétrole. Selon la source citée par notre confrère, l'Algérie est contrainte de diminuer sa production annuelle, qui est de 90 milliards de m3/an, afin d'assurer la couverture du marché national pour la plus longue période possible. Une étude qualifiée de tendancieuse et d'improbable avait situé la fin des exportations algériennes de gaz dans un délai de 10 ans.