L'Algérie a mis en œuvre sa réduction de production dans le cadre de la décision de l'Opep du 17 décembre prise à l'issue du sommet de l'Organisation à Oran, a déclaré, hier, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, en marge des entretiens qu'il a eus avec la ministre néerlandaise des Affaires économiques, Maria van Der Hoeven, en visite de travail de deux jours en Algérie, lors d'un point de presse animé au siège du ministère de l'Energie et des Mines. Selon lui, d'ici la réunion de mars, la totalité de la réduction décidée par l'Organisation sera mise en œuvre. L'Algérie devait réduire sa production, à partir de janvier, de 200 000 bj, cumulables depuis septembre, pour la ramener à 1,2 million b/j. Il a relevé, à l'occasion, que la démarche des différents pays membres qui tend vers la concrétisation de la baisse se fait déjà ressentir sur le marché puisque les cours commencent à se stabiliser. En effet, les annonces de réduction de la production de la part de plusieurs pays membres de l'Opep ont beaucoup influé sur les prix depuis le début de l'année après une chute à 33 dollars le baril à la fin de l'année. Les pays membres de l'organisation ont bien rempli leurs engagements de baisse en ramenant le niveau de production à 30,6 millions b/j. L'Arabie Saoudite est devenue, vendredi, le dernier pays membre de l'Opep à indiquer qu'elle se conformait à la baisse de production convenue à l'échelle de l'organisation en décembre. Des sources du secteur ont ajouté que l'Arabie Saoudite accentuerait la réduction de ses livraisons à au moins trois de ses acheteurs asiatiques de brut entre janvier et février. Cependant, le marché hésite toujours entre le retour de plusieurs facteurs haussiers : offensive israélienne dans la bande de Ghaza, crise du gaz entre l'Ukraine et la Russie et entrée en vigueur de la réduction de la production de l'Opep, et la dégradation des perspectives économiques, synonyme de baisse de la demande mondiale en énergie comme l'a encore rappelé mercredi la hausse plus forte que prévue des stocks pétroliers américains qui a provoqué une chute de 12% du baril, la plus forte baisse en pourcentage en plus de sept ans. Reste que, selon M. Khelil, cette stabilité des cours sera assurée d'ici le deuxième trimestre. Le ministre a ajouté s'attendre à une hausse des prix à partir du troisième trimestre.