Des élèves de terminale se sont rassemblés en masse, hier matin, devant le siège de la direction de l'Education pour dénoncer la surcharge des cours ainsi que la délimitation du programme en vue de l'examen du Baccalauréat fixé au 11 juin de cette année. Les potaches s'étaient donné le mot, la veille, et même des communiqués ont été distribués. Rendez-vous a été pris donc, ce lundi, devant le siège de la direction de l'Education d'Oran. Dès 10 heures du matin, des groupes de lycéens venant de plusieurs établissements d'Oran se sont formés. Selon une élève du lycée Lotfi «les raisons de cet attroupement est qu'on nous a dit que la délimitation des leçons retenues pour l'examen du Baccalauréat se fera à partir du 25 mai, quelques jours à peine avant l'examen. Notre crainte est de voir nos professeurs accélérer le rythme sans que l'on puisse bien assimiler». Un autre élève du lycée Allel Sidi Mohammed (ex-Technique de jeunes filles) dira, pour sa part, «nos enseignants nous donnent beaucoup de cours polycopiés. On se retrouve avec des cours sans explications. Nous avons peur de nous retrouver face à des difficultés le jour des épreuves». Pour tenter de rassurer les élèves protestataires, le secrétaire général de la direction de l'Education recevra quelques représentants de ces potaches, en présence des membres de la Fédération des parents d'élèves d'Oran. A ce propos, M. Belhachemi Halim, SG de la Direction de l'Education nous fera savoir qu'«il est légitime que les élèves de terminale aient des préoccupations concernant leur examen du baccalauréat. Les rapports établis pour le premier trimestre étaient favorables et aucun retard n'a été constaté. Pour ce qui est de la délimitation du programme, nous avons rassuré les élèves sur les multiples commissions d'évaluation qui sillonnent les établissements afin de faire justement le travail». Dans le même contexte, le SG tiendra aussi à préciser que la somme de 1 milliard de centimes a été débloquée par la wilaya au profit de l'Education, et ce, afin d'assurer les cours de soutien aux élèves des classes d'examen. Les enseignants qui assureront ces cours de soutien seront donc rémunérés à raison de 400 dinars l'heure, selon notre interlocuteur. Après avoir reçu des assurances de la part du responsable au sein de la direction de l'Education d'Oran, les élèves protestataires se sont dispersés dans le calme afin de reprendre leurs cours. Cela dit, de nombreux élèves feront savoir qu'ils étaient assez conscients de la situation qui prévaut, notamment après les dernières émeutes, précisant que leur but se limitait uniquement à des revendications purement scolaires.