Mis en cause dans une affaire d'homicide volontaire, B.M. a comparu devant le tribunal criminel de la cour d'Oran et a été condamné à vingt ans de réclusion, après que le représentant du ministère public avait ainsi requis la perpétuité à son encontre. Les faits se sont déroulés au niveau de Haï El Nour et le prévenu qui se trouvait alors en état d'ivresse, vu que les jeunes du quartier lui avaient collé un sobriquet pour l'apostropher, s'armera alors d'un couteau et ira à la recherche de la victime. Arrivant devant le domicile de ce dernier, il le hèle et en une fraction de seconde, il lui porte un coup fatal, un coup de couteau mis en pleine poitrine. Arrêté, le prévenu ne nie pas les faits et explique qu'il était ivre et que la victime avait tenté de le menacer avec un couteau. Il ne réfléchira pas donc deux fois et frappera pour se défendre. Appelé hier devant le tribunal criminel de la cour d'Oran, B.M. demandera des excuses aux parents de la victime, affirmant n'avoir jamais pensé la tuer. «Mais, lui rétorque la présidente de l'audience, vous êtes rentré chez vous afin de vous munir d'un couteau.» «Je ne sais pas, lui répond l'accusé, j'étais ivre et je n'étais pas maître de mes fonctions». Par ailleurs, selon les témoignages de quelques personnes ayant assisté à la dispute, ils tiendront à préciser que la victime ne disposait d'aucune arme. La défense pour sa part et face au flagrant délit n'aura pas d'autre alternative que de plaider les circonstances atténuantes.