Selon des sources sûres, le dossier des mis en cause dans l'affaire de la BCIA a été transmis au niveau du pôle judiciaire pour une nouvelle instruction portant sur le grief de blanchiment d'argent. Cette nouvelle instruction a été entamée en ce début de semaine. Tout comme on apprendra, toujours selon des sources proches du dossier, que ce grief a été retenu pour étayer la demande d'extradition contre certains prévenus mis en cause dans cette affaire. Allons-nous assister à un nouveau feuilleton ‘BCIA blanchiment d'argent'? Cette affaire qui a éclaté au courant de l'été 2003 a vu son instruction durer près de trois années. Elle a été jugée pour le délit de dilapidation de deniers public, conformément à la loi 06/01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, au courant de l'année 2007. Pour rappel, cette affaire plus connu sous l'appellation de ‘l'affaire des traites avalisées' avait fait couler beaucoup d'encre à l'époque et continue de le faire. Les principaux mis en cause n'étaient autres que des hommes d'affaires ainsi que des directeurs de banques, celui de la BEA Yougoslavie et celui de l'agence de Sig, ainsi que d'autres employés, de même que les père et fils Kharroubi de la fameuse banque BCIA. Comme il importe de préciser que, dans cette affaire, c'est l'agence BEA Yougoslavie qui fut victime de malversations. Lors du procès qui a duré tout un mois, c'est plus d'une cinquantaine de mis en cause qui ont défilé à la barre, chacun clamant son innocence à sa manière. «Ce n'est pas moi, c'est l'autre, je n'ai rien vu ni entendu…» ont pris le dessus dans ces déclarations. A l'issue des délibérations, les peines de 2 à 8 ans de prison ferme avaient été retenues à l'encontre des mis en cause, comme seront prononcés également des acquittements. Alors que les absents ont écopé de la peine maximale, en pareil cas, soit dix ans de prison ferme. En décembre 2009, c'est le volet civil de cette affaire qui fut traité où, suite aux délibérations, le tribunal criminel a homologué le rapport d'expertise qui avait fixé le préjudice de la BEA à un montant estimé à 13.238.953.231,80 DA. Une décision qui fut contestée par la défense des mis en cause qui avancera que la BEA veut s'enrichir sur le dos des prévenus.