Certainement que des partis nouveaux verront le jour prochainement, en accompagnement à la levée de l'état d'urgence. C'est du moins ce que l'on a compris. Or, il y a à peine quelques mois, ou même pas, on avait entendu le ministre de l'Intérieur dire que «Il n'y aura plus de légalisation (de reconnaissance) de nouveaux partis. C'est une décision politique». Que dire alors par rapport à l'ancien ministre de l'Intérieur qui avait affirmé que la levée de l'état d'urgence n'est pas à l'étude ? Cela nous fera deux ministres de l'Intérieur qui se seront plantés. Il faudrait dorénavant guetter le président plutôt que les ministres pour être fixé sur ce qui se prépare. Alors, de nouvelles recompositions politiques au sein de l'alliance et en dehors de celle-ci? Le paysage politique actuel sera donc plus élargi à d'autres partis politiques, tandis que n'apparaissent pas d'éléments pouvant annoncer une plus grande animation politique et partisane dans le champ politique. Le président avait promis de lever des obstacles pour que les partis s'expriment dans les médias publics. Légalisation de nouveaux partis, mais également légalisation de nouveaux syndicats. D'une part, cela n'interdit pas que de nouvelles recompositions puissent s'opérer avec les partis qui œuvrent légalement car reconnus, à savoir aussi bien ceux qui offrent une main d'œuvre pour l'application du programme présidentiel que ceux qui sont dans l'opposition légale. Cela impliquerait soit un déverrouillage de l'alliance pour y admettre au moins un parti politique, soit une sortie de cette alliance avec des «aller-retour» entre l'alliance et l'opposition. Le HMS s'y prête à une configuration changeante d'aller et retour. Il faudrait bien évidemment ne pas oublier que ce sont les mêmes partis qui ont «appliqué» le programme du chef de l'Etat Zeroual qui, aujourd'hui, appliquent le programme du chef de l'Etat Bouteflika. Comme disait la grande dame Zohra Drif, ce seront les mêmes qui ont appliqué et qui appliqueront le programme du président. Une nouvelle recomposition politique? Cela dépendrait de la consistance des partis qui iraient créer une nouvelle alliance ou rejoindre celle qui existe. Quels partis parmi ceux qui sont connus et qui tiennent à préserver leur identité et leur individualité se montreraient-ils disponibles à faire le saut ? Le RCD ? Il avait déjà rejoint le gouvernement sans rejoindre l'alliance. Un pilier démocrate au gouvernement et qui rejoindrait par défaut le RND ? Ce fut un aller-retour et non un aller simple. Le FFS ? Celui-ci est coincé. Les principes qu'il défend le condamnent à des parcours en solitaire. Le PT? Inclassable. Une partie de lui-même lui dit vas-y et une autre lui dit n'y va pas. Il a coupé la poire en deux. Rejoindre le RND.