A travers plusieurs villes et villages de la wilaya de Tlemcen, tout un chacun a pu constater la vente de poissons de petite taille alors que, selon la réglementation en matière de pêche, ces poissons sont non seulement interdits de pêche, mais aussi leur vente est prohibée. En effet, au niveau de certaines poissonneries et autres vendeurs ambulants, des variétés de poissons, comme la bogue (bouga) et la Sorel (Khourir) et autres, d'une longueur ne dépassant pas les 7 centimètres, sont cédées entre 120 et 130 dinars le kilo. Les normes du poisson vendu se doivent d'être au moins de 11 centimètres. Ce phénomène est dû par l'absence d'un contrôle rigoureux au niveau des ports de pêche, et aussi au manque de rigidité dans l'application de la réglementation. «Des patrons pêcheurs n'hésitent pas à saturer les zones connues pour la production de certaines espèces de poissons», nous dira un poissonnier. Alors, comment peut-on parler de reproduction des espèces halieutiques? On se demande si la cherté du poisson n'est pas engendrée par les méfaits de la pêche interdite et celle à la dynamite. Enfin, le port de Ghazaouet, jadis florissant en espèces de poissons dont plus particulièrement le poisson bleu, sardine, Milva, bonite, entre autres, semble connaître une régression dans la production qui avoisinait dans le temps plus de 18.000 tonnes par an. N'est-il pas temps de remettre en service les brigades de Gendarmerie maritime pour le contrôle des produits de pêche et veiller à l'application de la réglementation. En attendant, la sardine frôle les 250 dinars le kilo.