«Je ne peux pas dépenser à chaque fois de l'argent pour réparer le système de fonctionnement d'une piscine réalisée avec une malfaçon manifeste», a déclaré Maamar Benafla, le premier responsable de la direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) de Relizane, lors de son passage à «Mountadha», l'émission qu'organise hebdomadairement la radio locale. «Ces opérations de replâtrage nous coûterons cher sans que l'on exploite à bon escient cette piscine. Elle est mal faite, son bassin qui est trop profond, a fortement augmenté son volume d'eau et toutes les installations et autres mécanismes utiles pour son fonctionnement ne pourront résister à son flux», a-t-il affirmé. En ajoutant que les nageurs de Relizane concernés par des compétitions, sont totalement pris en charge par la DJS pour aller s'entraîner à Oued Rhiou. Alors, a-t-on suivi techniquement les travaux de réalisation de cet édifice qui a consommé des centaines de millions de centimes? Cette défaillance de taille nécessite peut-être une enquête. Ce directeur de wilaya mettra en relief le problème des 450 agents gonflant l'effectif des bureaux de la direction alors que la majorité des maisons de jeunes et autres salles établies dans différents coins de la wilaya pour encadrer les jeunes et les orienter vers l'activité sportive, demeurent, dans leur totalité, sans vie et souffrent de l'absence des cadres. «La grande partie de nos techniciens, conseillers et autres inspecteurs sont issus du chef-lieu de la wilaya et l'on ne peut envoyer un cadre travailler dans les zones reculées contre son gré», a déclaré l'hôte de l'émission en précisant qu'une politique de recrutement des jeunes de ces régions est en gestation. Si les actuels cadres ne pourront pas, semble-t-il, venir à la rescousse de cette grande masse juvénile vivant hors des bases de la wilaya, qu'ont-ils apporté aux jeunes de Relizane? Le judo s'est éteint, la boxe qui a enfanté Hezil, Benouna, Kerim, Ouanès, Belalia et bien d'autres n'est plus, le football, le hand-ball et presque tous les sports collectifs sont en veille. Bien sûr, ces cadres qui refusent de rejoindre les daïras de la wilaya, se déplacent le plus normalement du monde pour entraîner des équipes hors de wilaya même. Cela dit, le DJS n'a pas omis de souligner les grands efforts déployés par le ministère pour le développement des potentialités chez la jeunesse. «Avec la fin de l'année 2010, on a réussi la réalisation de 37 opérations ayant permis le lancement et la réception de plusieurs infrastructures dont 14 complexes de proximité, 4 opérations de pose de tartan, l'achèvement de l'auberge d'El Matmar, une salle polyvalente (SATAL) au chef-lieu de la wilaya, une salle omnisport de 3.000 places à Boramdia et l'on projette de concrétiser dans le cadre du quinquennal 2010/2014 quatre aires de jeux de football, une piscine à Ramka, une maison de jeunes à Ammi Moussa, des salles spécialisées et surtout l'équipement des maisons de jeunes», a-t-il précisé. Mais en dépit de ces efforts matériels dispensés par la tutelle au profit de la jeunesse, les résultats demeurent loin de aspirations, conclut le DJS non sans évoquer certains acquis individuels réalisés par des Relizanais.