Depuis près de deux mois, la bibliothèque communale de la ‘cité du Rocher', à la périphérie Nord de la ville de Sidi Bel-Abbès, est privée de la connexion Internet. La cause de la coupure serait due au défaut de renouvellement, en début d'année, de l'abonnement souscrit par l'administration municipale auprès des services d'Algérie Télécom. Devant cette situation extrêmement pénalisante pour les jeunes de cet important quartier populaire, un groupe d'adhérents de cette structure culturelle qui en compte plus de 150, a pris attache, hier samedi, avec les représentants de la presse écrite pour leur demander de faire écho de leurs doléances auprès des autorités communales pour le rétablissement de la connexion sur le site. Les protestataires, porteurs pour la plupart d'une carte d'adhérent, disent ne pas pouvoir expliquer une telle méprise manifestée à l'égard d'une structure culturelle aussi active qui est devenue, en moins d'une année, un véritable point d'attache pour un grand nombre de jeunes lycéens et étudiants de la cité. Le problème de connexion au réseau Internet semble se poser avec la même acuité à une centaine d'autres adhérents de la bibliothèque du quartier Sidi Yacine (Est de la ville) dont l'abonnement n'a pas été renouvelé également par l'administration communale. Pour ainsi dire, sur les trois structures culturelles que compte la commune de Sidi Bel-Abbès, seule la ‘Maison du savoir' Benghazi Cheikh, située à la proximité immédiate du siège de la wilaya, n'est pas touchée par cette dommageable coupure et continue d'accueillir quotidiennement des centaines d'internautes de tous les âges et de toutes les catégories socioprofessionnelles. Pour les mordus du Web qui ne disposent pas de moyens financiers pour s'acheter un ordinateur et souscrire un abonnement, la solution idéale résidera, selon eux, dans la relance du projet de création d'un "cyberspace internet" qui tarde encore à prendre forme à Sidi Bel-Abbès. Prévus sur le site de l'ancienne manufacture de ‘Mabel' (ex usine SONIPEC), les travaux d'aménagement buteraient, semble-t-il, sur une banale procédure de transfert du patrimoine entre le groupe propriétaire Leather Industry et le ministère des PTIC maître d'ouvrage.