Les habitants de Sidi Ahmed, l'un des plus anciens quartiers populeux de Télagh, à 50Km au sud de Sidi Bel-Abbès, appelé communément «Guitna», se disent oubliés et marginalisés par les autorités locales de la ville. Ils ne cessent donc de crier leur courroux et de se plaindre, non sans regret et déception, du manque flagrant de commodités nécessaires à la vie. «On ne nous considère plus comme étant des habitants de Télagh, l'une des plus anciennes sous-préfectures de l'ancien département d'Oran, sous l'ère coloniale», lancent Adda, Larbi, Si M'hamed et tant d'autres personnes qui appellent les responsables et les élus à venir à leurs secours. «Nos jeunes sont livrés à eux-mêmes, sombrant dans l'oisiveté», s'enchérissent d'autres notables du quartier. Le chômage lamine le quotidien des jeunes, atteignant même des proportions alarmantes. «Ils n'ont pas eu la chance d'être embauchés au sein d'Astaldi, cette entreprise italienne chargée de la réalisation de la voie ferré Télagh-Saïda», rappellent les citoyens. «Les chaussées jamais revêtues, poursuivent nos interlocuteurs, se dégradent de jour en jour. Nous n'avons jamais bénéficié d'aides pour l'aménagement de nos habitations précaires alors que l'éclairage public est le plus souvent défaillant.» Joint au téléphone pour d'amples renseignements, le maire de la ville de Télagh, M. Goutel, se veut tout rassurant. «A propos des jeunes qui semblent se plaindre des affres du chômage, nous les avons, de tout temps, exhortés de constituer des dossiers administratifs en vue d'être insérés dans le nouveau programme ‘D.A.I.P', mais exercé à tour de rotation. L'éclairage ne sera plus inconsistant puisque nous venons d'y apporter des éléments nouveaux plus puissants. Pour les aides étatiques liées à l'aménagement des constructions, les habitants de Sidi Ahmed ne peuvent, en aucun cas, en bénéficier pour la seule raison que le décret ministériel mis en application, stipule que ces faveurs ne sont accordées qu'aux habitants de quartier dont la population n'excède point les 6 mille âmes. Néanmoins, je rassure mes concitoyens qu'une enveloppe de 16 milliards de centimes sera incessamment débloquée en vue de venir à bout de tous les projets en perspective relatifs au développement et à l'épanouissement locaux», conclut le P/APC.