Plus de 700 étudiants du département d'architecture et de l'institut national de maintenance et de la sécurité industrielle à Es Sénia, ont tenu un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya d'Oran, pour dénoncer ce qu'ils qualifient d'indifférence affichée par le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique en égard à leurs revendications. Les étudiants protestataires ont donc marché, hier matin, en direction de la station régionale de l'ENTV puis vers le siège de la wilaya, scandant des slogans hostiles à l'actuel ministre de l'enseignement supérieur. «Quelle honte, un ministère sans décision. Osez venir nous confronter!», scandaient-ils. Pour ces étudiants en colère, la tutelle ne fait que les calmer, en optant pour des solutions de type bricolage. Les représentants des départements, ayant participé à l'action d'hier, ont refusé de se réunir avec le chef de cabinet du wali et ont insisté à ce que le wali d'Oran les reçoive, en personne. Ces étudiants veulent que le ministre décrète officiellement et par écrit, sa décision, mais pas à l'aide d'une simple déclaration orale. A l'origine de la colère estudiantine, le décret présidentiel du 15 décembre 2010, portant sur l'équivalence des diplômes universitaires et initié par le ministère de l'Enseignement supérieur. Aussitôt rendu public, le décret sera fortement contesté par les étudiants qui refusent ainsi le fait que, dans ce décret présidentiel, le diplôme d'ingénieur ne soit pas revalorisé et classé sur la grille indiciaire, (groupe A catégorie 13). Désormais, le diplôme d'ingénieur (bac +5) est aligné sur la licence LMD, (licence-master-doctorat) + post-graduation spécialisée (Bac+ 4). Celui de master LMD (licence LMD+ 2 ans), classé selon l'ancien décret présidentiel n° 07/304 du 29 septembre 2007, au même titre que les deux diplômes précédemment cités, a été reclassé à la catégorie 14. Il y a lieu de rappeler que c'est la 3ème marche organisée à Oran par les étudiants d'architecture et de l'institut national de la maintenance et la sécurité industrielle. Les étudiants affirment poursuivre leur mouvement jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites