Les étudiants des écoles supérieures continuent leur mouvement de grève. Hier matin, des forces anti-émeutes ont été déployées en force à environ 100 mètres du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et ont empêché les étudiants de s'en approcher. «Aucun responsable n'a daigné nous recevoir et écouter nos doléances», nous a dit un étudiant rencontré sur les lieux. Plusieurs étudiants ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Y en a marre de la hogra», «Harraoubia dégage», «Nous ne sommes pas des voyous mais des étudiants». «Les forces anti-émeutes nous ont interdits de nous approcher du ministère, ils nous ont repoussés avec violence», nous dit un autre étudiant. «Ils nous ont demandé de quitter les lieux, sinon ils nous arrêteraient», a-t-il poursuivi. «Au lieu de nous recevoir et écouter nos doléances et revendications, les responsables du secteur nous ont ramené des policiers», a-t-il regretté. Dimanche, des étudiants venus de plusieurs wilayas du pays ont organisé un sit-in devant le siège du ministère. Vers 17 h, des policiers les ont obligés à quitter les lieux en recourant à la force, blessant au moins 5 d'entre eux. «Les forces anti-émeutes nous ont malmenés et nous ont obligés à quitter les lieux», a indiqué à InfoSoir un jeune étudiant venu de la wilaya de Boumerdès. «Plusieurs de nos camarades ont passé la nuit à l'Institut national de planification et statistiques (Inps)», a-t-il ajouté. Pour rappel, ces étudiants demandent de ne pas les mettre sur un pied d'égalité avec les diplômés du système LMD. Ils demandent, en outre, d'amender la classification contenue dans le dernier décret présidentiel par la promulgation d'un autre décret de même nature. Les étudiants ont expliqué qu'ils ne font plus confiance au ministre, Rachid Harraoubia et ne se contenteront plus de ses promesses qu'ils qualifient de vaines. La Dgsn ouvre une enquête La direction générale de la sureté nationale a annoncé hier par la voix de son chargé de communication, Djilali Boudalia, l'ouverture d'une enquête sur les violences dont ont été victimes les étudiants de la part des agents de l'ordre .Ceux, parmi ces derniers, qu' s'avéreront coupables de dépassements seront «sévèrement sanctionnés» a précisé Mr Boudalia. Affaire à suivre.