L'éventualité d'une grève illimitée qui n'était que prévisible auprès des travailleurs communaux devient, selon leur syndicat, un fait incontournable pour arriver à l'entière satisfaction de leurs revendications, puisque lors de la réunion de son conseil national ce week-end, le CNSC décide de passer la vitesse supérieure dans sa lutte qui dure déjà depuis mars 2010. Le Conseil national du secteur des communes (CNSC) affilié au Snapap élargi aux nouvelles sections syndicales et réuni le 22 avril à la Maison des syndicats se félicite de la mobilisation des travailleurs lors de la grève de 5 jours, et salue le courage et la lucidité des travailleurs à défendre leurs droits et leur dignité, à travers le mouvement de protestation, malheureusement qui n'a rencontré que déni auprès des pouvoirs publics, qui n'ont affiché aucune réaction. C'est ainsi que le conseil national du CNSC réuni ce week-end, a décidé d'entamer une grève illimitée à compter du 9 mai, ponctuée de rassemblements au niveau des sièges des wilayas de l'ensemble du territoire, tous les jeudis, jusqu'à satisfaction des revendications. Après débat, le CNSC dénonce «avec force le mépris affiché par les autorités à l'égard des revendications légitimes des travailleurs communaux», tout en condamnant les dépassements des pouvoirs publics vis-à-vis de plusieurs membres syndicaux. La revendication de la liberté de la pratique syndicale en filigrane A priori, la suspension des membres de la section syndicale de la commune de Sidi M'hamed est décriée par le CNSC. Les pressions des autorités sur les travailleurs et les syndicalistes, les atteintes aux libertés syndicales et au droit de grève, ainsi que le refus des autorités à engager des négociations, caractérisé par la fermeture des portes du dialogue, ont été soulevés avec vigueur par le syndicat des travailleurs communaux. Par ailleurs, et en guise de solidarité avec les syndicalistes de la commune de Sidi M'hamed, le CNSC appelle à un rassemblement le mercredi 27 avril à 11h de tous les délégués des communes sur l'ensemble du territoire national, devant le siège de la commune de Sidi M'hamed pour exiger la réhabilitation des syndicalistes de cette commune dans leurs droits, ainsi que le respect des droits des travailleurs de choisir leur syndicat. Le mouvement de protestation des travailleurs communaux fort de quatre débrayages depuis le 30 mars 2010, décide ainsi de radicaliser son mouvement par l'entame d'un débrayage illimité, en réitérant ses revendications qu'il veut arracher haut la main, à commencer par la défense des libertés syndicales et du droit de grève, la revalorisation du point indiciaire pour garantir un salaire de base digne, l'intégration des vacataires et contractuels. En passant par la mise en place des statuts particuliers de tous les secteurs ainsi que l'application du nouveau régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir de janvier 2008, le maintien de la retraite sans condition d'âge, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11. Par ailleurs, le syndicat des communaux s'oppose fermement à l'élaboration d'un nouveau code du travail qui va museler les libertés syndicales et le droit de grève. A priori, la réintégration du syndicaliste Hadji Ahmed de Chlef avec le recouvrement de tous ses droits reste l'une des revendications du syndicat des communaux.